ENTRE TOURISME SEXUEL, INSECURITE, CONCURRENCE DELOYALE ET DESTINATION CHERE : Thierno Lô expose les maux du tourisme

La réforme pour des stratégies de développement d'un tourisme haut de gamme a été adoptée hier au conseil économique et social par la plupart des conseillers présents. Ainsi, le ministre du tourisme, Thierno Lô, a su déceler les tares qui gangrènent ce secteur et comptent apporter des solutions durables pour accélérer le tourisme sénégalais. L'assainissement du secteur touristique est impératif surtout sur le plan du tourisme sexuel, qui est une responsabilité collective. C'est à dire les parents doivent s'imprégner dans l'éducation des enfants qui ont perdus certains valeurs»  a affirmé M. Thierno Lô, ministre du tourisme et de l'artisanat.

 

 C'était hier, lors de l'adoption de la réforme  sur les stratégies de développement d'un tourisme haut de gamme. La séance qui s'est tenue au Conseil économique et social a permis de détecter plusieurs contraintes qui bloquent le développement du tourisme sénégalais.  

 

Selon M. Lô  le tourisme sexuel est aujourd'hui favorisé par les difficultés financières dont sont confrontés la plupart des ménages sénégalais.  Et les parents ferment les yeux sur beaucoup d'actes malsains. «Il faut une reconstruction de la cellule familiale» a-t-il souligné. Ainsi, face à cette insécurité, des dispositions nécessaires doivent être prises dans ce sens. 

 

En même temps, la sécurité des touristes, qui font leurs achats la plupart du temps chez les artisanats, fait partie des préoccupations du ministre : «On constate que les touristes sont assaillis et même agressés  lorsqu'ils vont au marché pour faire des emplettes» a-t-il déclaré .

 

 Et d'ajouter : «Ils sont souvent interceptés par des gens qui leur proposent des appartements meublés au détriment des hôtels». Aussi, cela constitue une concurrence déloyale et déséquilibrée. Ce qui contribue à hypothéquer des emplois et décourager les investisseurs nationaux. 

 

Pour faire face à ce genre de détournement et de concurrence déloyale, le ministre a promis de renforcer la réglementation. Ainsi 50 auberges ont été fermées au cours de la semaine. «Il faut que les auberges respectent les chartes et les normes de gestion» a-t-il martelé.  

 

Le problème de la Casamance est entre autres l'une des priorités du ministre, qui compte rouvrir les hôtels fermés et qui ont versé beaucoup de jeunes de la région dans le maquis. Cela permettra une réduction du chômage et faire apprendre aux gens de la localité et dans le reste du pays, la diplomatie touristique. Le ministère du tourisme compte ainsi formaliser le secteur pour encourager les investisseurs sénégalais à s'investir dans ce domaine. 

 

Il compte mettre en place un crédit hôtelier qui consistera à donner la possibilité à ces investisseurs de pouvoir amortir leurs crédits dans le long terme.  Par  ailleurs, le diagnostic de la réforme était axé sur une analyse critique de l'offre et de la demande touristique sur les variables quantitativement déterminantes pour juger de la pertinence des politiques de l'Etat (Aménagement de sites, campagnes de promotion, mesures institutionnelles incitatives). 

 

Mais également du dynamisme de l'investissement privé, premier partenaire de l'administration nationale du tourisme (Ant). Le rapport donne des recommandations et invite les acteurs de ce secteur à développer d'autres supports  touristiques à part le balnéaire pour arriver à un  tourisme haut de gamme. 

 

Il s'y ajoute que la destination du Sénégal reste assez chère par rapport aux autres pays comme le Maroc, la Tunisie, le Kenya et l'Île Maurice. Ces pays accueillent aujourd'hui plus de touristes que le Sénégal, car ils ont des budgets de promotion supérieurs à celui du Sénégal. Mais, selon M.Lô, des mesures seront prises dès octobre 2010 pour faire baisser la Tva sur les billets d'avion.