Dans le village de Kadji Nadja à une dizaine de kilomètres de la commune de Linguère, en pleine zone sylvo-pastorale, plus de 70 chevaux ont perdu la vie ces derniers jours. La révélation est faite par le chef de village, Abdou Khady Ndiaye, qui se dit «dépassé par le phénomène».
Les vétérinaires privés de la zone parlent, eux, du retour de la peste équine à Kadji Nadja, et ils craignent que cela se répande dans d’autres localités. D’ailleurs, ils ont commencé à vacciner les chevaux qui ont eu la chance d’échapper à cette épizootie. Et la situation est d’autant plus grave pour les populations de Kadji Nadja que les habitants et leurs chevaux boivent ensemble dans des marigots du fait de la panne du forage depuis plusieurs semaines. Panne que les autorités de l’hydraulique de la région ont essayée de réparer en vain.
Le chef de village, Abdou Khady Ndiaye, parle «d’une enveloppe de 315 000 francs Cfa pour réparer le forage», somme demandée par les réparateurs. Par ailleurs, du fait de cette peste équine qui menace le cheptel du village de Kadji Nadja, les cultivateurs de la zone pourraient difficilement récolter cette année. La plupart d’entre eux sont très pauvres, ce qui ne leur permet pas de remplacer leurs chevaux en pleine saison des pluies. Les habitants de Kadji Nadja demandent donc aux autorités de l’Elevage, de s’intéresser à la situation, car si rien n’est fait, une épidémie de peste équine pourrait émerger de ce village, dont la vie des habitants est devenue difficile ces derniers temps, à cause de cette maladie des chevaux, ainsi que de la panne du forage.
Toutefois, les vétérinaires privés ont quand même démarré la sensibilisation et la vaccination à Kadji Nadja pour freiner les risques de peste équine. Mais les gens paient difficilement le coût du vaccin, sous prétexte de pauvreté.
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