EPREUVES DU BACCALAURÉAT 2007 : Des premières tendances mitigées

Le baccalauréat 2007 est loin de ressembler à celui de l’année dernière. En effet, les épreuves se sont bien déroulées cette année contrairement sous d’énormes remous contrairement à l’année dernière. Du moins c’est le sentiment qui se dégage à l’issue d’une visite effectuée dans quelques centres d’examens au niveau de Dakar. 

Les résultats ont commencé à tomber depuis ce lundi. Dans l’ensemble, pour quelques jurys visités les résultats ont un caractère mitigé. Et les épreuves du second tour devraient démarrer à partir du jeudi 18 juillet. Au lycée de Pikine dont le jury 793 a enregistré 46 admis d’office et 150 autres autorisés à passer les épreuves orales sur un total 370 candidats, la première tendance des résultats est interprétée indifféremment par les candidats et les profs. « Un résultat faible » selon Ndongo Diop professeur de Mathématiques au Lycée Kennedy et correcteur au niveau du même jury. « Ils sont faibles et c’est dû aux épreuves qui sont formulées d’une manière un peu moins abordable. Il faut se dire que les épreuves de Mathématiques pour les séries L’et L2 ont été tirées intégralement dans le livre de Mathématiques de Terminales S2 », précise le même Ndongo Diop. Ailleurs, au centre d’examen du lycée Blaise Diagne, le jury 827 comptait 417 candidats dont 21 absents. Ce jury a totalisé 88 admis au premier tour dont 26 mentions et 106 candidats devant passer le second tour.

Daoda Sylla qui présentement prépare ces épreuves embouche la même trompette pour ce qui est des Maths. Il estime que « même si les épreuves dans l’ensemble sont plus ou moins abordables que celles de l’année dernière, ce n’est pas le cas pour les Mathématiques où beaucoup de candidats sont passés à côté ». Cependant, il ajoute que « malgré tout, la correction pour cette année a été transparente dans l’ensemble de même que la surveillance, à comparer avec l’année dernière où moi-même j’avais été recalé au second tour ». C’est également le constat de Anta Gaye qui, pour la deuxième fois, est autorisée à passer le second tour. Elle trouve que l’épreuve la plus abordable c’est celle d’histoire et de géographie et elle rajoute : « pour cette année on a été moins angoissé pour ce qui est de l’attente des résultats et de la correction ».

Au niveau des centres d’examen, rappelons aussi que les jurys sont passés de 200 candidats à 400. Au centre d’examen du lycée mixte Maurice de la Fosse, au jury 827 présidé par Massamba Seck tout se passe bien, aucune difficulté n’a été repérée selon ses affirmations. D’ailleurs sur ses 400 candidats, 150 sont déclarés admis d’office et 110 autres préparent le second tour. Il ajoute que les copies corrigées ont été livrées à temps et que cela a fortement contribué à la rapidité du processus car il avait bouclé le calcul des résultats depuis le samedi. Au centre d’examen du lycée John Fitzgerald Kennedy qui abritait 3 jurys, les résultats sont sortis le mardi 17 juillet dans l’après-midi. Selon Mactar Fall président du Jury 823 pour la série S2 qui sur un total de 400 candidats dont les 390 ont effectivement composé, 124 candidats ont été déclarés admis d’office dont 6 mentions Bien et 36 Assez Bien et 94 admissibles.

Dans l’ensemble, aucune difficulté n’a été rencontrée dans ce centre si ce n’est que les délestages qui constituent un facteur de contre performance. Un sentiment qu’il partage avec bon nombre de surveillants. Concernant la surveillance, il affirme « qu’un renforcement de l’effectif est à faire ». Il salue cependant l’innovation introduite avec « l’effort surnaturel opéré par l’office du bac qui a modernisé les moyens logistiques pour davantage faciliter le processus d’élaboration des relevés de notes ». Selon lui, « ce système est d’autant plus positif qu’il sécurise le Baccalauréat contre toute tentative de fraude ». Mais il pense toutefois que « des efforts doivent être faits pour former les personnels de jury à l’outil informatique, car bon nombre de présidents de jury pourraient avoir des difficultés à manier cet outil ». Matar Fall lance par ailleurs un appel : « l’office du bac doit inciter une collaboration entre les présidents de jury et les chefs de centre c’est-à-dire les proviseurs et les censeurs sur toute l’étendue du territoire national ». Pour cette année, le Sénégal a enregistré moins de problèmes du côté des élèves que du côté des enseignants. Les grèves ont été maîtrisées à temps et les résultats sont rendus publics à l’heure sur l’étendue du territoire national.