L’on est habitué à voir des escrocs traqués par les limiers. Mais, depuis quelques temps, la famille policière bruit d’une affaire d’escroquerie dans laquelle un de ses officiers supérieurs, le Colonel Nfally Sané alors commandant de la Compagnie de la circulation de la Police, est mis en cause. Cette affaire a aujourd’hui, livré d’autres secrets. Des documents dont nous avons des copies et des procès-verbaux de l’enquête préliminaire menée par les pandores de la brigade prévôtale, il ressort que M. Sané semble accablé. Même s’il a enclenché une procédure judiciaire contre l’homme d’affaires, Mor Tall, présenté comme son bourreau dans sa version des faits, la traque au colonel s’intensifie, au moment où il est pressenti pour une mission de maintien de la paix au Darfour. Et, des inquiétudes de naître devant les lenteurs constatées dans le pilotage de cette affaire par des juridictions saisies par des plaintes croisées.
Le dossier relatif à l’affaire d’escroquerie qui oppose le colonel Nfally Sané à Mor Tall est entre les mains de la justice depuis avril 2004. Mais, l’épilogue n’est pas encore connu, au moment où des informations persistantes font état de l’envoi probable de M. Sané en mission au Darfour. Une situation qui inquiète en ce sens qu’on soupçonne une volonté de couvrir le colonel de Police d’un manteau d’impunité ou d’amener cette affaire vers une impasse. Ainsi, Mor Tall intensifie la traque contre l’ancien commandant de la Compagnie de la circulation de la Police. Qui est accusé d’avoir escroqué un citoyen de la somme de 141 millions de francs Cfa. Une affaire qui porte atteinte à l’honneur du corps de la Police, de même qu’elle entache sa crédibilité.
En effet, la première citation directe alors servie à M. Sané avait conduit à l’enrôlement de cette affaire, à trois reprises, devant le Tribunal correctionnel de Dakar. N’empêche, le contentieux n’a pu être vidé à cause des renvois successifs. Le premier renvoi était motivé par un défaut du paiement de consignation de la partie plaignante et le second faisait suite à une demande des avocats de l’officier supérieur de police. Cela, avant que le Tribunal ne se dessaisisse après que le procureur de la République a ouvert une information judiciaire et confié le dossier au juge du troisième cabinet d’instruction.
Mais, le dossier grossit la pile d’affaires stockée au Cabinet d’instruction alors confié au juge Abdou Aziz Diallo. Ce dernier, ayant quitté entre-temps, le juge Bodian qui a hérité du contentieux, après deux mois de service, n’a pas encore posé un acte dans l’instruction de cette affaire qui met en cause le colonel Nfally Sané. En effet, l’on lie cette lenteur dans le traitement de cette affaire aux vacances judiciaires ayant coïncidé avec la prise de fonction de M. Bodian au troisième cabinet d’instruction de Dakar. Ces arguments ne semblent pas convaincre le plaignant, Mor Tall, qui s’impatiente de voir la suite à donner à cette affaire.
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