Samedi 27 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Societe

FÊTE DU TRAVAIL - DIAKARIA DIAW SUR L’ENSEIGNEMENT, LA SANTE, LE TRAVAIL DANS LA PRESSE, LES GREVES... « Une année de paix sociale, mais il y a toujours des revendications »

Single Post
FÊTE DU TRAVAIL - DIAKARIA DIAW SUR L’ENSEIGNEMENT, LA SANTE, LE TRAVAIL DANS LA PRESSE, LES GREVES... « Une année de paix sociale, mais il y a toujours des revendications »
Prêchant le dialogue pour venir à bout des doléances des travailleurs, le ministre de la Fonction publique, du Travail, de l’Emploi et des Organisations professionnelles, Diakaria Diaw, rassure les centrales syndicales quant à la tenue, cette année, des élections de représentativité. Il annonce également des recrutements dans la santé, la sécurisation de l’enseignant à travers son statut à définir. Concernant la presse, M. Diaw assure que l’Etat ira jusqu’au bout pour améliorer les conditions de travail dans les rédactions.

En cette veille de 1er mai, célébration de la fête du Travail, quel est l’état des lieux, du climat social au Sénégal ?

Je voudrais tout d’abord me réjouir du climat qui prévaut à la veille de cette fête extrêmement importante pour les travailleurs, mais aussi pour le gouvernement et, par ricochet, pour tout le pays. Je ne vous apprends pas l’histoire syndicale et les circonstances qui ont conduit à la célébration de cette fête. Je voudrais vraiment saluer l’état d’esprit qui prévaut aujourd’hui, dans la mesure où, tout au long de l’année, si l’on en juge par le nombre de rencontres qu’il y a eu avec les organisations syndicales et les acquis que les syndicats ont engrangés, nous pouvons dire que cela a été une année faste pour le mouvement syndical, donc pour la paix sociale. Vous avez remarqué, contrairement à l’année précédente, que d’abord tous vont venir défiler et déposer leurs cahiers de doléances, ce qui n’était pas le cas l’année dernière. Vous avez remarqué également qu’au niveau de l’espace scolaire et de la santé, il y a eu une accalmie, on n’a pas remarqué de mouvements de grève. Mais il n’en demeure pas moins qu’il y a toujours des revendications, la raison d’être d’un syndicat, c’est de revendiquer. Il y a eu des accords qui ont été signés en 2006, 2007, 2008 et 2009. Tous ces accords ont été passés en revue dans le cadre d’une structure que nous avons créée et qui s’appelle Comité de suivi des accords signés. Au niveau de l’enseignement, avec le Cadre unitaire des syndicats enseignants (Cuse), nous avons procédé à deux évaluations, la dernière date d’il y a moins de quinze jours, et nous avons convenu ensemble de passer en revue régulièrement tous ces accords. Donc, globalement, nous nous réjouissons de ce climat, même si, ici et là, nous entendons des réclamations pour ne pas parler de revendications et menaces de grève.

C’est bien de signer des accords avec les syndicats enseignants, mais ces derniers s’impatientent de l’application desdits accords. Qu’en est-il de la phase application ?

Je vous dis que l’accord que nous avons signé avec les enseignants est historique. C’est l’accord du 23 septembre 2009, avec le Cadre unitaire des syndicats enseignants. Il y avait 22 points, je peux dire que plus de 19 points au moins ont trouvé satisfaction entièrement pour une bonne part. Par exemple, tous les points qui avaient un caractère financier ont trouvé solution. Les autres aspects sont d’ordre pédagogique, cela nécessite qu’un texte soit pris. Mais la prise d’un texte nécessite un cheminement, il faut que le projet de texte soit partagé avec toutes les structures concernées, qu’il suive un canevas pour aboutir : si c’est un projet de loi, c’est à l’Assemblée nationale, si c’est un décret, c’est en Conseil des ministres. Nous avons échangé sur ces points et nous les (syndicats enseignants) avons informés sur l’état d’avancement. Il n’y a pas un seul point qui n’ait fait l’objet d’un début d’exécution. Maintenant, il faut convenir qu’il y a certaines revendications qui sont dynamiques, qui ne peuvent pas être réglées du tic au tac, comme par exemple l’allocation de ressources financières liées à une revendication de cet ordre. Donc, aujourd’hui, du point de vue du gouvernement, nous sommes satisfaits et fiers. Nous pouvons prouver que nous avons respecté les engagements que nous avons pris, notamment dans le secteur de l’éducation.

En santé, il est question du recrutement des agents du Programme de développement intégré de a santé (Pdis) et des sortants de l’Ecole nationale de développement sanitaire et sociale (Endss). Est-ce qu’il y a une solution à ces problèmes à l’horizon ?

Il faut commencer par dire que la revendication relative aux ex-agents de l’ex-Cto est presque derrière nous. C’était un engagement pris et les 119 agents ont été recrutés et intégrés à la fonction publique. Pour les autres ex-agents, il y a un programme spécial qui est accordé cette année au ministère de la Santé, près de 800 et quelques agents vont faire l’objet d’un recrutement prévu dans le budget. On ne peut pas dire qu’on va recruter tous les ex-agents du Pdis, comme les agents communautaires, les sortants des écoles de formation. Voilà un cadre qui peut apporter une solution. Le principe de les recruter est retenu, pas tous mais suivant les dossiers. Aujourd’hui, nous sommes convenus que ce processus va être entamé au niveau du ministère de la Santé. Je pense que dans le cadre des rencontres techniques avec ce ministère, ces questions seront abordées et des solutions seront en vue.

Qu’en est-il des sortants de l’Endss ?

Ce sont des sortants d’école de formation, il n’y a plus d’obligation de recrutement. En dehors de l’Enam (Ecole nationale d’administration et de la magistrature), il n’y a plus, depuis 1992 si je ne m’abuse, obligation de recruter tous les sortants des écoles de formation. Maintenant, suivant le programme adéquation, formation et besoin, nous pouvons penser résoudre ces cas là. Les sortants de l’Endss sont des infirmiers d’Etat, ils vont être pris dans le cadre du recrutement qui va être fait au niveau du ministère de la Santé. Pas tous, mais peut-être au cas par cas. Le ministère se charge de gérer ces questions, mais le principe de recruter pour la santé cette année est retenu, les crédits budgétaires ont été dégagés.

Depuis des années, les élections de représentativité des centrales syndicales sont attendues. Quand va-t-on réellement tenir ce scrutin ?

En tout cas, je n’ai jamais été aussi confiant que cette année qu’elles vont être organisées. D’abord, nous avons retracé l’arrêté qui doit organiser ces élections, nous avons réuni tous les partenaires pour partager cet arrêté, pour l’adapter aux conditions et aux exigences d’un scrutin transparent et démocratique. Cet arrêté est validé, il est signé. Nous avons les crédits suffisants, c’est nous-mêmes qui avons fait les montages. Le ministère du Budget nous a alloué une enveloppe conséquente pour organiser ces élections, les crédits sont disponibles. Nous avons aussi renouvelé la commission électorale chaque année. Cette commission est convoquée depuis hier (avant-hier, ndlr) pour se réunir le 12 mai pour convenir d’une date définitive de la tenue des élections. Nous voulons partager cette date avec tous les syndicats d’une part. D’autre part, que les centrales syndicales qui le veulent, manifestent leur désir de participer, on enregistre leur candidature, elles choisissent leurs bulletins et leurs couleurs. Je pense que nous conviendrons de la mise en œuvre du processus. Donc, aujourd’hui, rien ne s’oppose à ce que ces élections soient tenues. Nous voulons privilégier la concertation pour parvenir à avoir un fichier clair, acceptable et qui garantisse des élections transparentes. Aujourd’hui, je donne les assurances, le gouvernement est prêt, nous allons partager avec les partenaires sociaux. Aujourd’hui, rien ne s’oppose à ce que ces élections soient tenues.

Qu’en est-il de la question du statut de l’enseignant ?

C’est une idée géniale de monsieur le président de la République qui est soucieux d’améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants, n’oubliez pas qu’il fut enseignant au début de sa vie professionnelle. Aujourd’hui, il a imaginé qu’il faut créer un statut de l’enseignant. A cet égard, j’ai échangé avec mon collègue de l’éducation, à un séminaire, récemment, sur les termes de référence de ce statut. Nous avons déposé les conclusions de ce statut à la Primature qui va se charger de les transmettre à monsieur le président de la République. S’il les valide, nous allons déclencher la procédure de mise en œuvre du statut. Pourquoi le statut de l’enseignant ? Le président veut que l’enseignant qui est dans un village s’y plaise, qu’il soit à même, du point de vue logement, de l’environnement, dans les conditions de distribuer l’éducation, mais également qu’il soit respecté dans son milieu. N’oubliez pas que l’enseignant, dans un village où il n’y a pas de chef de village, où il n’y a pas d’infirmier, de juge, c’est lui qui est tout. J’ai toujours dit aux enseignants dans les villages que j’ai traversés que vous êtes ici le sous-préfet. Et réellement, l’enseignant y est le sous-préfet, il est la référence. C’est lui qu’on voit quand on a des difficultés, des besoins d’information. Donc, l’enseignant doit être sécurisé, l’enseignement doit être valorisé.

On est à la veille de la fête du travail, marquée par les grèves des travailleurs de la justice et des inspecteurs du travail. Quel est votre avis sur ces deux mouvements ?

C’est assez particulier, on aurait attendu des grèves des autres structures. Traditionnellement, ce sont les travailleurs du secteur privé ou de certains syndicats connus dans l’enseignement ou dans la santé qui, jadis, menaçaient d’aller en grève. Qu’à cela ne tienne, nous sommes dans un pays où les libertés d’association sont autorisées. Les travailleurs de la justice et les contrôleurs du travail sont organisés en syndicats. Pour ce qui est de la justice, il y a eu un dégel, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice les a rencontrés, ils ont convenu de suspendre le mouvement de grève, parce qu’il y a un début de négociations sur certains points qui faisaient l’objet de revendications.

Ils demandent l’application des accords...

Oui, je dis que dans les accords, il faut toujours être dynamique. On peut signer des accords, à la mise en œuvre, on se rend compte qu’il y a des écueils. Cela peut provenir de nous comme de l’autre partie. Je pense que c’est l’esprit de continuer à dialoguer, de ne pas faire de rupture qu’il faut sauvegarder. Nous, à la mise en œuvre de certains engagements, s’il y a des problèmes, nous sommes obligés de revenir vers nos partenaires pour discuter avec eux. C’est ce qui se passe au niveau de la justice. Le ministre qui est venu (Maître El Hadji Amadou Sall) a trouvé qu’il y a des accords qui avaient été signés, il les a évalués et il s’est rendu compte qu’il y a des points qui nécessitent de reprendre langue avec les syndicats. Le syndicat de la justice demande le respect net de ces accords, mais on ne doit pas, à partir de ce moment, couper les ponts. Il faut maintenir le dialogue pour voir comment s’entendre, comment progresser. S’agissant du Syndicat des inspecteurs et contrôleurs du travail et de la sécurité sociale, c’est vrai que ces travailleurs avaient entamé, il y a quelques mois, des mouvements de grève. Les revendications tournaient autour des aspects financiers et pédagogiques et même de renforcement de capacités, d’améliorations des conditions de travail. Nous avions, à un moment donné, entamé des négociations qui ont buté. Il y avait une rupture. Le président de la République leur a fait l’honneur de les rencontrer, ils en sont sortis soulagés et revigorés. Cet espoir, je le réaffirme. Nous avons reçu (ordre), en tant que ministre du Travail, de mettre en œuvre les recommandations et instructions du chef de l’Etat. Nous sommes en train de les mettre en œuvre, ils se sont impatientés, pensant que, entre le délai de l’audience et aujourd’hui, ils n’ont pas vu certaines choses. Mais c’est un manque de communication. Le principal obstacle aujourd’hui, c’est la reprise des négociations sur certains points, en particulier sur celui de la revalorisation du traitement des inspecteurs. Nous avons convoqué pour le 4 (mai) la réunion et ils ont reçu les convocations. Je respecte leur droit d’aller en grève, mais nous sommes sereins et confiants et plus que jamais engagés à continuer avec eux le dialogue pour améliorer leurs conditions. Nous sommes conscients qu’il y a quelque chose à faire, nous travaillons à le faire. Maintenant, le rythme que nous donnons à cette manière et volonté de faire et, eux, l’impatience qu’ils ont se « justifient » par ailleurs. Parce que ce sont des gens mandatés. Nous devons, ensemble, parvenir à nous entendre. Aujourd’hui, il n’y a pas de raison que nous ne puissions pas nous retrouver et eux, qu’ils reviennent sur leur position. Nous parlons le même langage. Aujourd’hui (hier, date de l’interview), j’ai appelé le directeur général du Travail pour lui donner toutes les informations qui n’étaient pas à leur disposition, pour savoir que rien n’est en stand bye et que tout est en train de bouger. La commission qui va statuer sur les revendications à caractère financier va se réunir le 4 (mai). Pour les autres aspects, nous avons saisi le président de la République de leur revendication liée à la coopérative. Nous attendions qu’il nous donne le document, nous l’avons reçu avant-hier (mardi dernier), nous avons transmis. De la même manière, pour ce qui est de la revalorisation, du renforcement de leurs capacités, nous avons écrit au président de la République pour voir dans quelle mesure ces corps spécialisés dans le monde du travail pourront officier aussi bien au Sénégal qu’à l’extérieur du pays. Dans nos ambassades, il y a nos ressortissants qui sont dans d’autres pays et qui nécessitent un encadrement dans le cadre du travail. Donc, je pense que nul autre qu’eux n’est mieux désigné à le faire. Maintenant, pour d’autres aspects, moi je suis ouvert au dialogue et prêt à tout moment à discuter avec eux pour leur montrer que nous ne sommes pas statiques. J’ai demandé au directeur du Travail de les informer de tout ce qui est en train d’être fait. Moi, je n’ai pas d’inquiétudes. De toutes les manières, si le mouvement n’est pas suspendu, ils vont se rendre compte après qu’il n’y a plus besoin d’aller en grève parce que leurs revendications sont prises en charge.

Le Premier ministre a mis fin, mercredi dernier, à la polémique sur une réforme du Code du travail en précisant qu’il n’existe pas de projet de loi dans ce sens. Au-delà de cette polémique, n’y a-t-il pas de craintes à se faire sur la sécurisation de l’emploi au Sénégal ?

Je dois préciser que monsieur le Premier ministre n’a pas mis fin à une polémique, il a reprécisé la position du gouvernement. Parce qu’à un moment donné, on a voulu faire croire que le gouvernement a adopté un projet de loi portant modification du Code du travail. Ce qui n’en est pas. C’est ce que le Premier ministre a dit, il n’y a pas eu de projet de loi qui soit débattu en Conseil des ministres relativement à cette question. Un projet de loi est adopté en Conseil des ministres et envoyé à l’Assemblée nationale...

D’où est venue cette idée de réforme du Code du travail alors ?

Le Premier ministre l’a précisé, c’est dans le cadre de la flexibilité de l’emploi, de l’intégration des politiques en matière d’emploi au niveau de la sous-région que nous voulons que notre pays soit compétitif. Ensuite, il y a eu la volonté de partager avec eux sur cette question. Ce projet a été porté à une instance qui s’appelle le Conseil consultatif national sur le travail et la sécurité sociale qui doit connaître de tout de certains projets de loi qui portent sur la modification du Code du travail. Donc, cette question a été soulevée dans cette instance. Et c’est là que tous les syndicats étaient conviés à une rencontre de réflexion sur la question, ils doivent avoir une position. Quand les syndicats se sont exprimés pour dire qu’ils ne sont pas favorables, la question s’est arrêtée là. Ce qui a été évoqué en Conseil des ministres, c’est que le ministre du Travail, rendant compte de ses activités, confond tous ses collègues. J’ai rendu compte que j’ai eu à participer au Conseil consultatif sur le travail et la sécurité sociale, à évoquer la possibilité de voir comment améliorer la flexibilité du travail. Mais ce n’était pas un projet de loi en tant que tel déposé au gouvernement pour en faire un avant-projet à transmettre. C’est ça que le Premier ministre a dit, et c’est vrai. Il n’a jamais été question d’un projet de loi qui soit examiné en Conseil des ministres encore moins transmis à l’Assemblée nationale. Nous, nous réaffirmons notre disponibilité sur cette question comme sur toutes les autres à maintenir le dialogue. Parce que nous avons vu les résultats du dialogue, on a créé le Comité national du dialogue social qui s’est saisi de ces questions, qui travaille avec les partenaires sociaux pour enregistrer leurs contributions et voir ce qu’il faut en faire. Sur cette question, il faut que tout le monde se comprenne. C’est une question sensible, quand elle est évoquée de cette manière et qu’il y ait une levée de bouclier... Mais le gouvernement n’a jamais fait état d’un quelconque projet de loi, il reste sur ses positions.

Quel sort sera réservé aux travailleurs de Shell Sénégal après le départ du groupe qui les emploie ?

C’est une question actuelle. Shell a annoncé la couleur de revoir sa position dans certains pays africains dont le Sénégal ; les travailleurs de Shell ont saisi le gouvernement et celui-ci est en train de voir avec cette structure comment faire le passage de témoin dans la sérénité et la quiétude. Le ministre chargé de l’Energie est en train de voir certains aspects techniques de la question. Nous, nous veillerons, quand la décision sera prise, que tous les droits des travailleurs soient sauvegardés. J’ai reçu, personnellement, à deux reprises, le représentant-résident de Shell à Dakar qui m’a réaffirmé que l’entreprise respectera la législation du travail d’ici et qu’il n’y a pas de souci à se faire. Les travailleurs restent sereins. J’ai reçu d’ailleurs hier (avant-hier) Cheikh Diop, qui est le responsable de syndicats qui travaillent dans les hydrocarbures, pour lui dire que le gouvernement est avec eux pour les soutenir, pour que leurs droits soient sauvegardés. Nous restons vigilants et espérons que toutes les questions vont être étudiées et trouveront des solutions dans un cadre de concertation et de compréhension mutuelle.

Les journalistes parlent beaucoup des problèmes des autres et peu des leurs, quelle mesure comptez-vous prendre pour améliorer les conditions de travail au sein des entreprises de presse ?

Je voudrais me réjouir de cette question pour dire que nous, nous considérons l’employeur, qu’il soit dans le secteur de la presse ou pas, comme un employeur. Les travailleurs aussi, qu’ils soient dans tel ou tel secteur, ont des devoirs et des droits. Nous voulons veiller à ce que ces droits soient respectés. Récemment, quand le Premier ministre, dans le cadre de ses concertations avec les structures partenaires, a reçu le Synpics, ce syndicat s’est ému et a ému toute l’assistance des conditions de travail de certains de vos collègues dans certains organes de presse. Nous ne faisons pas la chasse aux sorcières, nous ne faisons pas de distinction non plus entre les entreprises de presse et les autres entreprises. Il faut que le droit du travailleur soit sauvegardé, que la législation du travail soit respectée. C’est dans ce cadre que nous avons initié au niveau de toutes les entreprises, y compris les entreprises de presse, et ça a démarré, des inspections pour voir comment les travailleurs sont traités, si la législation est respectée, mais aussi pour encadrer et encourager les patrons à mieux connaître leur législation. Parce que c’est ça le rôle des inspecteurs, ce n’est pas seulement la sanction, c’est encadrer, conseiller pour que l’entreprise vive, soit dynamique et qu’elle respecte la législation du travail. Aujourd’hui, le Synpics vous dira qu’il a enregistré des débuts de réactions de la part de l’Etat qui a envoyé des missions. J’espère que ça va déboucher sur des résultats concrets.

Est-ce que l’Etat ira jusqu’au bout ?

L’Etat, c’est l’Etat. Tout le monde a intérêt à ce que l’Etat soit fort. Aucun citoyen ne peut se passer d’un Etat fort, respecté. Donc, l’Etat ira jusqu’au bout, sinon ça ne vaut pas la peine de commencer. Nous allons les encadrer, les conseiller et veiller à ce que la législation du travail soit respectée. Nous sommes un pays de droit.

Quel message lancez-vous aux travailleurs à la veille du 1er mai ?

Je voudrais d’abord leur souhaiter bonne fête au nom du chef de l’Etat qui va le faire quand il les recevra. Nous réaffirmons notre engagement à continuer cette manière de travailler ensemble, c’est-à-dire une manière empreinte de sérénité, de confiance mutuelle, de maintenir le dialogue et la concertation comme règles qui régissent nos rapports et de saluer aussi la maturité des syndicats. Au Sénégal, nous avons un syndicalisme que je pourrais qualifier de développement, mises à part quelques exceptions. Nous avons vingt centrales syndicales. Mais, globalement, ce sont des responsables syndicaux qui sont au fait des questions nationales, qui sont aussi patriotes que nous, qui veulent contribuer au développement économique et social tout en défendant leurs intérêts.

Ce qui est tout à fait légitime. En ma qualité de ministre du Travail et de la Fonction publique, je voudrais souhaiter bonne fête à tous ces travailleurs et demander que nous puissions continuer cette forme de concertation et améliorer notre système de travail, que ce soit au niveau du secteur public que du secteur privé.



0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email