La Journée internationale de la Femme, célébrée samedi, a été l’occasion pour Mme Awa Ndiaye, ministre de la Famille, de l’Entreprenariat féminin et de la Microfinance, d’annoncer la création prochaine d’un bureau de projets pour accompagner le financement des femmes.
Un bureau des projets sera bientôt créé pour accompagner le financement des femmes dans les activités de développement. La révélation a été faite samedi par Mme Awa Ndiaye, ministre de la Famille, de l’Entreprenariat féminin et de la Microfinance, lors de la célébration officielle de la Journée internationale de la femme.
Selon le ministre, un tel projet, associé à la formation qui est devenue une condition pour l’octroi de financements et aux sessions de renforcement des capacités, permettra de mieux assister les femmes.
Le thème de l’édition de cette année est : « financement de la promotion de l’égalité des sexes et de l’émancipation de la femme ». Plusieurs communications ont d’ailleurs porté sur ce sujet. Ainsi, Mme Khady Fall Ndiaye, Directrice du projet « Crédit femmes », a souligné que, malgré leurs poids démographique (52% de la population) et économique (39 % de la population active), les femmes sont la couche sociale la plus vulnérable. Cela s’explique, selon elle, par le faible niveau d’information, d’éducation, de formation et de prise en compte de la contribution des femmes dans les agrégats macro-économiques.
Khady Fall Ndiaye affirme aussi que, de l’indépendance à nos jours, plusieurs politiques ont été menées pour l’amélioration et la promotion des femmes. Cependant, « malgré toute la volonté politique affichée, la position du statut de la femme au sein de la société demeure encore peu satisfaisante ». C’est pourquoi, tout en se félicitant des efforts du gouvernement, Mme Ndiaye a demandé l’intégration du genre dans les projets et programmes des gouvernants. Elle propose aussi le développement d’un programme d’information, de sensibilisation et de plaidoyer permanent en direction des plus hautes autorités, des collectivités locales et des femmes elles mêmes ; et la création de réseaux pour promouvoir la solidarité et créer une force d’interpellation pour l’atteinte des objectifs visés.
Dans le même sillage, la Directrice de la famille, Mme Ndèye Soukèye Guèye a souhaité la mise en place d’un environnement juridique égalitaire. Elle demande également la prise en compte de la dimension genre dans les budgets des institutions étatiques et l’égalité entre hommes et femmes dans le traitement salarial.
Ndèye Falli Bâ, Professeur d’économie familiale, a, de son côté, déclaré que pour changer la situation des femmes, il faut certes une volonté politique, mais des actions doivent être menées à tous les niveaux. C’est pour cette raison qu’elle a appelé à une mobilisation générale de l’Etat, de la société civile, du secteur privé et des populations.
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