Dans son communiqué envoyé à toutes les rédactions, il a écrit sans nous nommer : «des informations alarmantes, faisant état d’une pénurie de gaz butane, ont été diffusées à travers la presse…». Et, ce même communiqué assurait de «la disponibilité totale du produit». Pourtant, bien avant cette affaire du butane, qui fera grand bruit dans les jours à venir, nous avions cherché à entrer en contact avec Jean Michel Seck. Malgré nos différentes tentatives de le rencontrer, il est resté de marbre. Lors d’une rencontre que nous avions eue avec le ministre de l’Energie et des Mines, Me Madické Niang, ce dernier est entré en contact avec lui pour vérifier une information. Ce jour, Michel Seck avait déclaré au ministre : «je ne peux pas parler à la presse. Mes patrons m’interdisent de le faire». Presque un mois plus tard, si ce même directeur s’ouvre à la presse, c’est qu’il y a eu un changement et nous en reparlerons plus tard. Sur la pénurie, nous maintenons nos écrits. Dans une correspondance référencée SAR LMC/mm/038/DT, qui a pour objet : Importation de butane, du 10 mai, adressée au ministre de l’Energie et des Mines, Laurent MARIE-CATHERINE, le directeur technique, se montrait très clair. Dans cette correspondance, il donnait la situation des stocks de butane en ces termes : «Nous avons environ 700 tonnes, soit 15 jours de consommation». A ce moment, Total Gaz et Touba Gaz étaient déjà en rupture de stock. Donc, entre le 10 et le 27 mai, jour de parution de l’article, les centres remplisseurs de la Sar étaient vides, depuis deux jours, et les distributeurs qui avaient encore quelques bouteilles en circulation, avaient reçu comme consigne de les bloquer ou, à défaut, de les vendre aux plus offrants. Le samedi, comme nous l’avions écrit, un bateau était en route pour le Sénégal. Ce butanier est commandé par ITOC. Il est arrivé à Dakar le dimanche 28. Dans ses cales, il y aurait 4000 tonnes. Avec un petit calcul, cela va permettre au pays de tenir pour 12 jours, si toute la cargaison est vendue au Sénégal. À en croire le communiqué de presse de la SAR, «Le jeudi 1er juin, un autre butanier de 4000 tonnes doit arriver dans notre pays». Au moment où le directeur technique envoyait cette lettre à Me Madické Niang, un butanier de 2370 tonnes était au large de nos côtes. Ce butanier est une commande de GEOGAS TRADING SA. Ce dernier avait refusé de le décharger parce que la SAR lui devait 3 559 000 000 F, (trois milliards cinq cent cinquante-neuf millions de francs). Et, la Sar interpellait le ministre pour le règlement de cette facture qui a permis au pays de tenir jusqu’au 17. A ce moment, deux butaniers étaient attendus pour le 19 mais, ils ne sont jamais venus.
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