Les étudiants de la Faculté des Sciences de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar en mouvement depuis bientôt deux mois, sont passés hier jeudi 15 mars 2007, à une vitesse supérieure pour mieux se faire entendre.
En effet, ils ont saccagé deux bus de la société des transports « Dakar Dem Dikk » et emporté leurs recettes journalières, brûlé des pneus, jeté partout des pierres en occasionnant des dommages sur des pare-brises des véhicules des passants. La manifestation organisée par les étudiants a finalement tourné à la confrontation avec les forces de l’ordre qui ont déversé des tonnes de lacrymogènes à l’intérieur du Campus. Au bout du compte, l’avenue Cheikh Anta Diop a été fermée à la circulation pendant plusieurs heures.
Mobilisés pour protester contre le silence des autorités face à leurs revendications, les étudiants de la Faculté des Sciences de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar en mouvement depuis plus d’un mois, ont occupé toute la matinée d’hier l’avenue Cheikh Anta Diop où ils avaient incendié partout des pneus, endommagé des pares-brises des véhicules des particuliers, des bus de Dakar Dem Dikk. Ils ont même emporté les recettes journalières de certains bus. Pour disperser les manifestants, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes rendant lourd le climat qui régnait aux alentours de l’institution. Et l’atmosphère était devenue si polluée que l’on respirait à peine aux alentours de l’université. Les forces de l’ordre qui avaient fini par épuiser leurs munitions étaient parfois obligées de recourir à des pierres pour repousser les manifestants. Et au fil du temps, la situation avait pris l’allure de l’Intifada. Face à la force d’attaque de la partie adverse, les forces de l’ordre ont dû franchir la petite porte d’entrée du campus. Toute chose qu’ont dénoncé avec force les étudiants, qui rappellent au passage l’obligation qui leur est faite de respecter les franchises universitaires. Eux qui gardent toujours en mémoire la mort dans les mêmes circonstances en 2001 de Balla Gaye.
C’est dans cette atmosphère de confusion que les étudiants ont décrété 72 heures de grève renouvelable. Et ils promettent de durcir le ton tant que leurs revendications ne seront pas satisfaites. Leurs revendications ont trait au manque criard de professeurs, de matériel pédagogiques, à la dotation de 3000 lits, voire d’un bus pour la recherche. Les étudiants de la Faculté des sciences qui ont décidé de ne pas entrer dans les amphithéâtres sans la satisfaction totale de leurs revendications. Le mouvement d’hier a été surtout fortement ressenti par les automobiles, les véhicules de transports ainsi que les passants qui ont été obligés de faire un grand détour pour rejoindre le centre ville.
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