Assassiné dans les rues de St-Petersbourg vendredi dernier, Samba Lampsar Sall rejoint les siens aujourd’hui. Second fils de ses parents, il a été tué par balle par des éléments d’un mouvement raciste russe. Il est 13 heures. Nous sommes à Sacré cœur III plus précisément chez la famille Sall. Une maison grouillante de monde. À l’entrée, un homme nous accueille, c’est un membre de la famille. Il nous conduit chez la maîtresse des lieux. Mme Fatou Diop Sall est la mère de l’étudiant sénégalais Samba Lampsar Sall assassiné à St Petersbourg en Russie le vendredi dernier. Elle est professeur de Russe au lycée Blaise Diagne. Emmitouflée dans un foulard, les yeux embués de larmes, elle nous reçoit dans la salle d’attente. Remplie d’amis, de collègues, de voisines venues présenter leurs condoléances. Après quelques conciliabules, elle nous prie d’attendre que son mari Badara Sall dit Baye termine de recevoir les convives. Toutefois, elle commence à nous raconter dans quelles conditions son fils est venu au monde. Entre deux sanglots, Mme Sall explique que Samba Lampsar Sall est né le 20 juin 1978 à Moscou. Elle se souvient qu’elle était arrivée à Moscou pour un bref séminaire international regroupant les professeurs de Russe. Et le sort a décidé qu’elle allait donner vie à un garçon à Moscou. Car Mme Sall, en état de grossesse avancé, avait effectué ce voyage après avis médical favorable. Ce fils, on le nomma Samba Lampsar Sall.
Décrit comme un garçon formidable par ses parents, Samba Lampsar a effectué ses études primaires à l’école privée Nolivé sise dans le quartier de Liberté 6. Le Cfee en poche, il est inscrit au collège Sacré-Cœur pour y suivre ses études secondaires. Après le baccalauréat à l’âge de 18 ans, il rejoint l’université Cheikh Anta Diop de Dakar à la Faculté des Sciences et techniques, option Physique Chimie. Après deux ans d’études dans ce temple du savoir, Samba Lampsar Sall décide de rejoindre sa ville natale. Et pendant six (6) ans, il a étudié les télécommunications.
Son père révèle qu’il avait terminé d’écrire sa thèse. Et il ne lui restait que la soutenance pour rentrer au Sénégal. Et c’est à ce moment que la balle fatale lui est tombée dessus. Très ambitieux, il avait décidé sitôt rentré au Sénégal de continuer ses études en télécommunications pour approfondir ses connaissances. N’ayant jamais connu d’échec, Samba Lampsar, selon ses parents, était très studieux. Un garçon sérieux et plein de vie. « Il ne nous a jamais posé de problème » dit sa mère le visage triste. Sa dépouille mortelle va arriver aujourd’hui à 20 h 15 mn à l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Et il sera enterré dans la ville natale de ses parents à Dagana le vendredi après la levée du corps à l’hôpital Principal.
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