« J’avais exprimé le souhait de voir le stade Assane Diouf sauvegardé. Je pensais que l’évolution consisterait à dire que nous allons refaire le lycée Van Vo ( aujourd’hui Lamine Guèye). On allait en faire un stade moderne. C’est dans ce lycée que Pape Gallo Thiam a battu le record de France en 1950 du saut en hauteur avec un bond de 2,O 3m. En le remettant en état on pouvait disposer de Assane Diouf », souligne Lamine Diack qui dit avoir déjà exprimé son point de vue au Chef de l’Etat.
“J’ai eu des échanges très fréquents avec lui. J’avais dit que si l’Etat voulait développer le sport, il y un problème d’infrastructures et qu’à Dakar on arriverait au stade où l’on ne pourrait plus jouer au football dans certains endroits de la région de Dakar“ , ajoute t-il.
Il soutient ainsi qu’une démolition du stade sans contrepartie sera une hérésie. “On nous dit qu’il y a des investisseurs qui vont investir beaucoup d’argent. Ma première réaction, il y a deux ans, c’était de leur dire de nous faire une prison moderne quelque part au Sénégal. Avec et le jardin et la prison, il y a 15 000 mètre carré, on pouvait construire des immeubles et sauver le stade dont on pouvait demain faire un stade moderne. Je semblais avoir convaincu, mais on y est revenu. On m’avait dit qu’on pouvait trouver 15000 mètres carrés au Plateau mais j’avais demandé qu’on me les montre. Je pensais à ce moment au Lycée Lamine Guèye. Il était un très beau stade quant j’étais jeune. Aujourd’hui on a cassé Assane Diouf et je ne vois pas la contrepartie“, s’interroge le président de l’Iaaf. Au -delà du seul quartier de Rebeuss dont il est natif, Lamine Diack pense que c’est toute la question des infrastructures qui se trouve posée.
“Si l’on fait le point sur le nombre d’infrastructures qui ont disparu, il y a de quoi s’effrayer. Maintenant, ce n’est plus Dakar et la Médina qui font le football. C’est indispensable pour les jeunes de s’exprimer. J’espère que la promesse de remettre en état le lycée Lamine Guèye va être tenue. Je n’ai vu aucune réaction des élus locaux. Je m’attendais à ce que le maire du Plateau dise qu’il nous faut nécessairement un stade. Un moment donné, le Chef de l’Etat avait donné des ballons de football. Mais je crois qu’aujourd’hui les enfants du plateau vont jouer entre les cantines et les cars rapide“, soutient-il.
Avec cette “boulimie foncière“, c’est tout le mouvement associatif qui est ainsi interpellé
“Ce n’est pas seulement un problème de Reubeussois et je ne défends pas le point de vue en tant que Reubeussois. J’espère que l’on découvrira les conditions d’attribution du terrain. Toutes les places prévues pour les infrastructures ont été mangées par le béton, aux Sicap ou aux Parcelles Assainies. Moi-même, les Koya et autres disposaient de l’espace pour jouer au football“, fait-il remarquer. Et Lamine Diack d’interpeller l’Etat pour régler la question des infrastructures. “C’est une direction à ne pas prendre en ce qui concerne les nombreux problèmes qui se pose dans la jeunesse sénégalaise. Surtout en ce qui concerne les infrastructures à mettre place“, déclare-t-il.
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