L’organisation internationale de police criminelle (Interpol) clôture jeudi, dans la ville de Marrakech, sa 76e Assemblée générale de quatre jours, rappelle-t-on. «Actuellement, il y a deux grandes routes : celle des Caraïbes et celle de l’Afrique de l’Ouest», a déclaré M. Leclaire, dans une déclaration à la presse, indiquant qu’auparavant, la drogue venant des pays producteurs passait uniquement par les Caraïbes avant d’être distribuée aux Etats-Unis ou en Europe. Les trafiquants, a-t-il expliqué, choisissent l’Afrique de l’Ouest en raison du contrôle renforcé sur l’axe caribéen et les «avantages» offerts par le continent, entre autres, «des frontières peu contrôlées, la pauvreté, le recrutement facile de passeurs et la corruption». Selon le responsable à Interpol, les principaux points de départ de la cocaïne sont le Venezuela et le Brésil, tandis que les pays d’arrivée sont la Guinée-Conakry, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal.
Sur les 5,7 tonnes de cocaïne saisies de janvier en septembre 2007 en Afrique, 99 % ont été réalisés en Afrique de l’Ouest, précisément au Sénégal, en Mauritanie, en Guinée-Bissau, au Cap-Vert et en Guinée, selon l’Office de l’Onu contre la drogue et le crime (Onudc).
Il y a quelques semaines, Le Quotidien annonçait à sa une : Le Sénégal sniffe à 300 milliards de francs Cfa. C’était juste pour montrer à quel point le trafic de drogue a pris de l’ampleur au niveau des côtes sénégalaises. Une situation, qui s’était encore illustrée par l’arraisonnement par la Police espagnole d’un navire battant pavillon panaméen. Ce bateau s’apprêtait, en effet, à débarquer de la cocaïne estimée à 3,7 tonnes sur des pirogues, soit l’équivalent de plus de 150 milliards de francs Cfa. Cette quantité de drogue dure se greffe aux 2,5 tonnes saisies à Mbour, les 19, 22 et 25 juin derniers –soit l’équivalent de 150 milliards de francs Cfa- ainsi que les 8,4 tonnes d’une valeur de 41 milliards de francs Cfa, saisies au Port de Dakar, en mars 2006.
A noter que le nombre de consommateurs de cocaïne dans le monde est estimé par la même agence onusienne à 14 millions en 2006, soit un million de personnes de plus qu’en 2005.
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