Lors des Rencontres économiques de Dakar, tenues ce samedi, le chef de l’Etat a déploré les grèves des enseignants du supérieur qui sont en train de détruire les fondements des universités africaines. Il s’attend déjà à la réaction du Saes.
Alors que l’année académique vient à peine de commencer, le déroulement des cours dans les universités publiques est perturbé par des grèves du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes). En marge des Rencontres économiques de Dakar, samedi, le président de la République, qui a déploré cet état de fait, rappelle que les revendications et les doléances ne doivent pas constituer la mission première des enseignants dans les temples du savoir. «Les enseignants de nos universités doivent privilégier la formation des jeunes, la recherche et l’encadrement. Bien sûr, ce n’est pas facile mais le syndicalisme est en train de détruire les bases des universités africaines. Je le dis, sachant qu’il y aura des réactions, mais c’est une vérité absolue», regrette Macky Sall.
Par contre, il a salué l’engagement des professeurs au moment où il était étudiant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. «Il y avait des professeurs engagés. Ce n’était pas les doléances et les revendications qui primaient à l’époque. Moi, j’étais un étudiant un peu turbulent, parce qu’étant dirigeant de mouvement. Cependant, je concentrais mes efforts sur les études car il fallait réussir. Pour diriger ses camarades, il fallait faire partie des admis. J’avais 40 heures par semaine avec des formations préparatoires et les matières générales que sont les mathématiques et autres. Nous avions des professeurs qui étaient très respectés comme le Pr Moustapha Sourang, le Pr Ndioro Ndiaye,…», souligne M. Sall. Qui conclut : «Nous devons négocier avec les syndicats d’enseignants mais il y a une finalité de l’université qui est de former des cadres. Cela doit primer sur tout. Maintenant les discussions, les négociations et les avancements doivent être dans le package qui accompagne l’université d’excellence en Afrique.»
Depuis le démarrage des cours, le Saes a déroulé deux plans d’action pour réclamer l’application des accords signés avec le Gouvernement. Entre débrayage, grève générale et assemblée générale, le Saes n’a pas lésiné sur les moyens pour contraindre les autorités à appliquer le protocole d’accords.
15 Commentaires
Anonyme
En Mars, 2016 (12:26 PM)Anonyme
En Mars, 2016 (12:56 PM)Anonyme
En Mars, 2016 (13:31 PM)Nous étions tous des étudiants à l'UCAD dans les années 90.
Pendant ces moments là, c'étaient les étudiants qui allaient en mouvement mais pas les professeurs. Et mieux, lorsque nous étions en gréve les professeurs nous suppliaient dés fois à regagner les amphithéâtres en ayant comme argument majeur de penser à notre réussite et aux sacrifices de nos parents.
D'ailleurs, le professeur Gadiaga nous disait souvent " que se sont les cas les plus récalcitrants d'entre vous, qui à l'approche des échéances finales accrochent une timidité de vierge." qui qui laisse entrevoir entre autres que malgré les gréves répétitives les examens avaient lieu.
C'est dommage, de nos jours se sont les professeurs qui vont en mouvement et les principaux points de revendications sont salariales c'est à dire mercantiles.
S'ils veulent de l'argent et l'argent seulement mieux vaut qu'ils se transforment en commerçants.
Anonyme
En Mars, 2016 (13:38 PM)Anonyme
En Mars, 2016 (13:40 PM)Saes
En Mars, 2016 (13:53 PM)Anonyme
En Mars, 2016 (13:58 PM)Anonyme
En Mars, 2016 (14:14 PM)Anonyme
En Mars, 2016 (14:19 PM)Macky Nullard
En Mars, 2016 (14:56 PM)Anonyme
En Mars, 2016 (16:32 PM)Il ne faut ps s'étonner que les enseignants soient dans la rue lorsque qu'aucun gouvernement ne respecte les accords signés avec le SAES.
Accords signés et non respectés par le gouvernement en 2005,
Accords signés et non respectés par le gouvernement en 2011,
Accords signés et non respectés par le gouvernement en 2012,
Accords signés (par quatre ministres) et non respectés par le gouvernement en 2015.
Commencez par respecter les enseignants; ensuite on parlera du reste..
Deugla
En Mars, 2016 (18:10 PM)C'est lui et son gouvernement qui sont en train de mettre l'enseignement supérieur au trou.
A ce jour, des centaines de bacheliers ne sont pas encore orientés dans les facs. Depuis leur fameuse, c'est le même calvaire, sans parler des orientations injustifiées dans des spécialisations qui n'ont rien à voir avec les profils des uns et des autres. Combien de gosses ont abandonné les études depuis cette réforme?
Un gosse qui habite dans les zones les plus reculées où il n'y a même pas d'électricité et qui n'a jamais manipulé un ordi, vous l'affectez à l'Université virtuelle. Vous imaginez un peu. Combien ils sont dans ce cas?
Il est pire que les syndicalistes qui réclament juste leur droit suite à des promesses comme c'est le cas des milliards promis aux régions par les conseils des ministres délocalisés ou je ne sais quoi.
Ibs
En Mars, 2016 (19:28 PM)Respectes ta parole et gardes le silence.
Toi, tu es la première personne qui a tué les universités.
Mes frères restent dans cet enceinte sans manger et sont comme des sardines au lit.
Je m'attendais à ce que tu construises des universités dans les régions naturelles du Sénégal et donnes des bourses aux jeunes pour aimer les études et adorer être étudiants comme Wade l'a fait mais tu es pire que mon Papa Abdou qui n'a rien fait pour les études supérieurs.
Tu me fais honte.
Toutes mes excuses pour les lectures mais c'est ça aussi les faits sont têtus.
A bon entendeur salut.
Lamnda
En Mars, 2016 (09:54 AM)Participer à la Discussion