En effet, Dakar qui étouffe habituellement de monde se vide en l’espace de 72 heures de tous ses habitants. La capitale devient ainsi quasi méconnaissable. Les rues sont désertes, les écoles, les dispensaires, les centres de santé, les entreprises et les sociétés, sont quasiment vides. Et les moyens de transports inexistents. Touba a tout ravi à Dakar, la capitale du Sénégal. Les marchés de la ville qui d’habitude grouillent de monde de commerçants et de clients et de marchands ambulants, ne sont ouverts qu’à moitié. Rares sont en effet, les propriétaires des cantines qui ont ouvert leurs rideaux. Les uns sont à Touba. Les autres, ceux qui n’ont pas fait le déplacement de la ville sainte, n’ont pas trouvé nécessaire d’ouvrir leurs commerces. Les raisons sont connues. Parfois, c’est faute de ne pas trouver des moyens de transports sinon ils évitent de faire un déplacement inutile pendant ces deux à trois jours où il n’y a pas l’ombre d’un client.
La preuve, les rares commerçants qui ouvrent leurs boutiques passent le plus gros de leurs temps à se tourner les pouces à scruter l’horizon dans l’espoir de s’apercevoir un hypothétique client. Pourtant, d’aucuns laissent entendre qu’en ces périodes de Magal « des sommes énormes sont virées par des compatriotes modou modou » pour aider leurs leurs à célébrer l’événement. Toutefois une question se pose : « cet argent sert-il à renflouer l’économie des marabouts ou celle d’un pays ? » A cette question peuvent s’ajouter bien d’autres. « Va-t-on vers l’officialisation des jours du Magal comme des jours de fêtes légales ? ». Même si en fait, les autorités se défendent de soutenir l’idée de la légalisation de la fête, il va s’en dire que jusque-là, elles ont toujours fermé l’œil sur l’absence non autorisée de beaucoup de sénégalais qui font le déplacement de la ville sainte sans autorisation.
Or dans certains secteurs comme l’éducation avec le calendrier scolaire qui n’est pas élastique, perdre deux à trois jours de classes peut pénaliser dangereusement les élèves. A moins que les maîtres qui s’absentent compensent les jours perdus. Ce qui n’est pas valable pour les agents de santé ou encore certains agents du secteur de l’économie.
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