Par cette veille de la fête du mouton, le centre commercial Touba Sandaga, l’un des plus grands de Dakar est en mal de clients. Les commerçants officiant dans cet immeuble évoquent la crise économique et la conjoncture pour expliquer ce repli dans les affaires.
Erigé en plein cœur de la capitale sénégalaise, les boutiques de ce centre commercial sont bien fournis et les vêtements bien achalandés. Mais les clients se font rares ainsi que l’atteste un commerçant. «Les rush qu’on attendait, on ne l’a pas ressenti. C’est (certainement) dû à la conjoncture. Les gens ont vraiment du mal à assurer la cadence de la fête», pense Mohamed Sarr, gérant d’une boutique située au rez–de-chaussée de l’immeuble. Pourtant, M. Sarr estime que «les prix sont très abordables».
Dans sa boutique, on trouve des tissus d’une grande diversité, venus d’Asie et d’ailleurs. Le coût du mètre de tissu varie de 1000F à 3500Fcfa, selon la qualité et la matière.
Sa voisine Hadiatou Guèye embouche la même trompette pour exprimer la même : les affaires ne marchent pas. En dehors de la conjoncture qui semble être la raison la mieux partagée, la jeune fille évoque le fait que la fête précède la fin du mois. Elle se refuse de penser que le ralentissement est provoqué par le prix exorbitants fixés par les commerçants.
«Cette année, il n’y a pas beaucoup d’argent comme les autres années. Mais aussi, la fin du mois n’est pas encore arrivée alors que la fête c’est le samedi 29 », indique -t-elle. Et de vanter les prix de ses produits. « Ici, nous avons de bon prix parce que nous vendons en gros. Donc c’est moins cher », explique elle.
Se livrant à un exercice de comparaison, Jean Ngom, un autre commerçant constate également la morosité du marché par rapport aux fêtes précédentes. « On constate que ça ne marche carrément pas. Il y une baisse des ventes depuis les deux dernières semaines», remarque t-il.
Du côté des acheteurs, l’on avance l’argument de la cherté des prix. « Tu peux voir quelque chose qui t’intéresse, mais quand tu entres dans une boutique et qu’on te donne les prix tu as peur parce que ce n’est pas du tout abordable, franchement », note Mme Diagne qui estime que les commerçants devraient fixer les prix en tenant compte des petites bourses.
Aissatou Sow une autre acheteuse abonde dans le même sens. « C’est cher hein ! » lance t-elle et de poursuivre « mais on est obligé d’acheter. On n’a pas le choix vu qu’on n’a pas beaucoup temps pour faire les courses après ». « Je pense qu’ils vont attendre la veille pour casser les prix », suppose t- elle.
AstouDio, une commerçante tente de sensibiliser. Elle rappelle que le plus important, c’est d’égorger son mouton. « Il ne fautpas que les gens dépensent trop parce qu’il y a d’autres priorités à prendre en compte comme les factures d’électricité, la scolarité des enfants. L’essentiel c’est de tuer un mouton et de faire plaisir aux enfants. Je crois que les grandes personnes peuvent se passer de vêtements» déclare-t- elle
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