Hier après-midi, les cheminots regroupés au sein de la Fédération des travailleurs de Transrail (Fetrail) et plusieurs membres de leurs familles ont battu le macadam pendant plus d’une heure pour aller déposer entre les mains du gouverneur de Thiès un mémorandum dans lequel ils font l’état des lieux de leur entreprise en difficulté et proposent des solutions de sortie de crise. Celle-ci passe par le départ de leur directeur général François Lemieux «qui n’a pas fait mieux que ses autres prédécesseurs», selon certains de ces travailleurs.
Après deux ans d’exercice, les représentants des travailleurs disent constater «des manquements très graves de la part du concessionnaire». Des manquements notés entre autres dans la constitution du capital, le non-renouvellement des infrastructures, l’absence d’investissement dans la maintenance des infrastructures et du matériel roulant et «l’absence de bonnes conditions de travail et de rémunération pour le personnel». Les responsables du syndicat parlent, dans leur mémorandum, de traitements des expatriés canadiens «avec leurs corollaires d’incidences financières (qui) ont vidé les caisses de l’entreprise par une fuite savamment orchestrée de transferts de capitaux». Et là, les représentants des travailleurs se font le devoir d’interpeller les autorités «pour que l’administration de Transrail S.A procède aux redressements nécessaires afin d’éviter le pire».
Comme solutions envisagées, les travailleurs évoquent une relance du trafic, la définition d’une véritable politique de modernisation des équipements, la redynamisation de la politique de maintenance du patrimoine ferroviaire, l’ouverture dans les meilleurs délais des négociations entre la direction générale et les travailleurs avec l’arbitrage du ministère de tutelle.
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