La voile se lève de plus en plus sur le meurtre crapuleux perpétré sur la personne de Maïmouna Dione à Pikine Guinaw-rail. En effet, il faut d’ores et déjà écarter les thèses d’anthropophagie et de meurtre rituel. La dame, dépeinte par le voisinage comme une femme discrète et une mère exemplaire, qui tenait son petit commerce devant le siège du Trésor de Pikine, a simplement eu la malchance de tomber dans les filets d’un vulgaire voleur du nom de Mamoudou Diaby. Comment Maïmouna Dione, vendeuse de cacahuètes et autres petits amuse-gueule, pouvait-elle être la cible d’un crime aussi odieux ?, s’interrogeait-on dans notre édition de mardi dernier. La vérité dans cette affaire, d’après des sources qui suivent de très près l’évolution de l’enquête, est qu’il s’agit dans cette affaire, d’une tentative de vol qui a mal tourné. Comme indiquait dans notre édition d’avant-hier, la dame s’est levée à l’aube pour prendre le repas matinal en cette période de ramadan. Elle entre, après, dans les toilettes pour un bain matinal. C’est le moment choisi par la victime pour d’introduire dans la chambre de Maï. Il cherchait vraisemblablement à piquer l’argent épargné par la dame qui vivait seule depuis quelque temps, dans les zones inondées de Pikine Guinaw Rails.
Surpris en plein cambriolage
Nos sources précisent que c’est lorsque la dame a surpris le voleur dans sa chambre que celui-ci lui assène un coup mortel avant de refermer la porte derrière eux. Il mijote rapidement un plan pour vider la chambre de sa victime de tous les effets qu’il pourrait écouler sur le marché. Mais Mamoudou Diaby se retrouve avec un cadavre encombrant dans les bras. Il commence à faire clair et il ne sait pas comment faire pour vider la chambre, sans attirer l’attention du voisinage. C’est alors que l’assassin se décide à découper le corps, dans le but de pouvoir l’enterrer sans attirer l’attention du voisinage. Pas de corps, pas de preuve de meurtre. Et tous les biens de la chambre lui appartiennent, d’autant plus qu’il détient par devers lui, la clef de la chambre.
Mamoudou Diaby sombre en pleine « opération-boucherie »
Avec une froideur déconcertante, précisent nos sources, il entame son œuvre macabre en découpant le cadavre de la dame. Cependant, dame-mystère s’invite dans le jeu. « Quelque chose s’est détraqué en lui au moment du forfait. Il s’est adonné à une boucherie qu’il ne pouvait pas psychologiquement supporter et il a basculé dans un état second», souligne une source proche de l’affaire. Ce qui explique qu’il soit resté avec le corps, jusqu’au moment où il sera surpris par la famille de la victime, sur les lieux même du crime. Le regard hagard et le corps maculé de sang. Ainsi Mamoudou Diaby a passé une journée entière avec le corps dépiécé de la dame sur le lieu de crime. Il avait tout le temps de disparaître ou même de transporter le corps dépiécé dans un autre endroit comme l’avait, du reste, fait le meurtrier de Fama Niane tuée le 13 mars 2009 à Dakar et retrouvée découper sur la plage de Kussum, sise à la Corniche ouest. Mais à trop titiller les démons de la mort, il a fini par tomber dans un piège bien infernal. Auquel il ne s’attendait sans doute pas.
0 Commentaires
Participer à la Discussion