Depuis sa dernière sortie portant sur l’intérim à la tête du Mfdc, Mamadou Nkrumah Sané, représentant de l’aile extérieure du mouvement rebelle, n’a pas bonne presse chez bon nombre de ses compatriotes, surtout ceux qui sont originaires du Sud du pays.
M. Sané, qui se dit second de l’Abbé Diamacoune Senghor au sein du Mfdc, a encore sorti, le week-end dernier, un de ses numéros : «Désormais, les négociations (entre l’Etat et le Mfdc) vont se tenir en France.»
Le Collectif des cadres casamançais n’est pas, du tout, de cet avis. Par la voix de son secrétaire général, Moussa Cissé, il annonce que l’opinion de Nkrumah «n’est pas partagée par les Casamançais».
«Ça c’est certain.» «(…) Il est évident que tous les Casamançais, à l’unanimité, préfèrent que les négociations entre l’Etat du Sénégal et ce que nous avons préconisé, à savoir, le collège des négociateurs, se fassent en Casamance», avance Moussa Cissé. Le secrétaire général du Collectif des cadres casamançais, interrogé par la Rfm, estime que «le problème ne se pose pas à Paris, le problème se pose en Casamance. Il faut que les Sénégalais et les Casamançais soient capables de régler leurs problèmes chez eux et non chez les autres».
M. Cissé reste d’avis, «(…) sans donner de leçons à Nkrumah encore moins au Mfdc», que «Nkrumah doit souhaiter le rétablissement prompt de l’Abbé Diamacoune Senghor dont il se réclame». Une invite qui concerne «(…) les membres du Mfdc, que ce soit l’aile politique ou bien militaire, se réclamant de l’Abbé Diamacoune». «Il faut lui souhaiter un prompt rétablissement pour que l’Abbé puisse s’occuper de tout ce qui concerne la paix en Casamance», indique encore le secrétaire général du Collectif des cadres casamançais.
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