L'hivernage est fini mais ses dégâts collatéraux continuent de faire souffrir les populations de la banlieue de Dakar. Aux Parcelles assainies de Keur-Massar, les motopompes que la Sn-. Hlm y avait disposées ont été tout bonnement emportées par le propriétaire, l'entreprise Eiffage, parce que la contrepartie de la location convenue n'a pas été payée. Les sinistrés battent le macadam dans 72 heures.
Les sinistrés des inondations de Keur-Massar risquent de passer la fête de Tabaski dans les eaux stagnantes. Et pour cause, les motopompes que la Sn-Hlm qui leur a vendu les terrains avait positionnées dans les unités envahies par les eaux de pluie ont été reprises par le loueur Eiffage, dix jours seulement après installation. Selon le coordonnateur du collectif des inondés des Parcelles assainies de Keur-Massar, Zakaria Sall, qui dit s'être renseigné, «c'est parce que la Sn-Hlm n'a pas payé que le loueur Eiffage qui avait mis à la disposition des sinistrés deux motopompes d'une grande capacité, a retiré ses appareils». Un arrêt des opérations de pompage qui maintient les habitants de quelque 9 unités sur les 16 des Parcelles assainies de Keur Massar dans les eaux putrides.
Les sinistrés organisent une marche dans 72 heures
«La Sn-Hlm fait souvent état de ses pompes à faible débit disposées aux unités 11, 13 et 14, mais ces appareils ne tournent même pas à plein régime faute de carburant à», ajoute M. Sall.
Si, du côté de Yeumbeul Nord, les populations qui vivent le même calvaire se limitent à des menaces de manifestation de protestation dans la rue, à Keur-Massar, les victimes des inondations organisent une marche dans 72 heures. D'ailleurs, le coordonnateur de leur collectif, Zakaria Sall, a été convoqué à la brigade de gendarmerie aujourd'hui. Interpellé sur sa convocation, M. Sall rassure et explique qu'il s'agira de s'accorder avec les autorités compétentes sur l'itinéraire de la marche. «Au départ, nous voulions partir de Keur-Massar pour terminer notre marche sur la route nationale N°1. Mais l'autorité nous a fait savoir qu'il est plus judicieux d'emprunter la route de Boune pour ne pas empiéter sur le territoire de Mbao», explique notre interlocuteur.
A. A. Seck
Source Le Populaire
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