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Notre fierté nationale retrouvée : L’appel de Touba

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Notre fierté nationale retrouvée : L’appel de Touba

À une semaine d’intervalle, le Sénégal a été élu triomphalement au Conseil des Droits de l’Homme de l’Onu alors que Son Excellence Maître Abdoulaye Wade se faisait remettre le Prix Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix à l’occasion d’une cérémonie grandiose au siège de l’Unesco. Ce coup double, réalisé auprès d’institutions aussi prestigieuses que l’Onu et son organisme spécialisé en matière de culture et d’éducation, a de quoi flatter notre orgueil national. Il est, certes, le fruit de l’action inlassable d’un homme, Son Excellence Maître Abdoulaye Wade, en faveur de la paix et des droits de l’homme, mais c’est sur le peuple sénégalais en entier que rejaillit l’éclat de cette double consécration. En effet, il s’agit là de deux événements qui traduisent toute la considération dont jouit notre pays auprès de la communauté internationale sans avoir, bien sûr, ni pétrole ni diamant, mais en ayant comme principale richesse la valeur de ses fils et de ses dirigeants, au premier rang desquels Maître Abdoulaye Wade.

On peut donc être fier d’être Sénégalais suite au large plébiscite qui aura marqué l’entrée de notre pays au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, avec 181 voix sur 191 pays votants. Ce qui lui donne ainsi le droit de figurer parmi les quarante-sept premiers États membres de ce cénacle restreint de l’ONU. Notre fierté est aussi grande de voir Son Excellence Maître Abdoulaye Wade hériter du Prix Félix Houphouët Boigny à la suite de lauréats aussi illustres que Nelson Mandela et Frederik De Klerk, Yitzak Rabin, Yasser Arafat et autres Juan Carlos, Roi d’Espagne. Voilà donc pourquoi une telle performance doit être saluée à sa juste mesure par tous les Sénégalais, toutes obédiences politiques ou religieuses confondues. C’est en effet en citoyens imbus des valeurs et principes de la République et ayant, comme disait l’autre, « le commun vouloir de vie commune » que nous nous devons tous de magnifier cette double distinction qui nous vaut beaucoup de fierté à la face du monde.

En chantre infatigable de la paix et des droits de l’homme, le président de la République le mérite amplement. Le peuple sénégalais avec lui. Il nous incombe alors, en tant que peuple, d’en saisir et la portée et la signification. À l’image du chef de l’État qui a laissé entendre au siège de l’Unesco : « Je repartirai d’ici convaincu que le Prix qui m’est décerné est, certes, une récompense et un encouragement, mais aussi une invite à persévérer dans la quête de la paix ».

Gageons donc que ce Prix servira réellement de déclic à l’instauration d’un climat propice à une paix sociale et à un dialogue politique fécond. Tout porte en tout cas à croire que le chef de l’État l’a compris, lui qui, dans la foulée de la remise de son Prix, vient à nouveau de lancer un appel au dialogue national à toute la classe politique.

Or, c’est justement ce qui justifie notre appel solennel depuis la ville sainte de Touba, terre d’Islam, terre de paix. Ville que son fondateur Cheikh Ahmadou Bamba, a créée dans la paix. En effet, notre conviction est que notre pays, en dépit des malentendus que charrient les enjeux électoraux, peut et doit marcher vers son unité et l’union des cœurs. Nous ne doutons pas d’ailleurs un seul instant que ce pays qui a vu naître le vénéré Khadimou Rassoul ainsi que d’illustres dignitaires religieux et qui a aussi produit Léopold Sédar Senghor, chantre du dialogue des cultures et de la civilisation universelle, ce pays donc saura aller vers l’essentiel. Car il est temps que nous retrouvions dans les ressorts profonds de ce peuple épris de l’esprit de pardon et de tolérance, profondément attaché au dialogue et soucieux de la stabilité sociale, le génie sénégalais qui nous a toujours fait préférer le dialogue à la confrontation, le pardon à l’esprit revanchard, la paix sociale au conflit d’intérêts, la cohésion nationale à l’existence de clans antagoniques. Mais cet impératif de dialogue n’incombe pas uniquement au chef de l’État. Il ne doit pas non plus être porté par la seule société civile. Il est de la responsabilité de chaque Sénégalais, de quelque bord qu’il se situe et de l’ensemble de la classe politique. Cette classe politique qui a déjà réussi à se sortir de situations en apparence plus inextricables. Il est heureux que des leaders politiques aient répondu favorablement à l’appel du chef de l’État et nous osons espérer qu’ils seront suivis par d’autres.

Le président de la République et son prédécesseur n’ont-ils pas déjà ouvert la voie avec cette image forte qui, comme en 2000, a encore fait le tour du monde. Son Excellence Maître Abdoulaye Wade et son prédécesseur, Abdou Diouf, se tenant la main dans la main, rayonnants de bonheur et savourant le même plaisir de voir leur pays honoré à la face du monde. Avec, en prime, l’hommage appuyé d’Abdou Diouf à celui qui fut pourtant son grand « rival » et son tombeur en 2000. Voilà ce qui fait la grandeur de notre pays, en plus d’être un peuple profondément attaché aux valeurs de paix, de partage, de solidarité et de cohésion sociale que véhicule la religion, toutes confessions confondues. En effet, le Sénégal est un peuple profondément religieux. Nos actes de tous les jours, qu’il s’agisse de mariage, de baptême ou de cérémonies familiales de toutes sortes se font sous le prisme de la religion.

Le Président Abdoulaye Wade l’a parfaitement compris. C’est cela qui explique les excellentes relations entre le Chef de l’Etat et Serigne Saliou Mbacké et il en est de même avec les autres dignitaires religieux toutes confessions confondues. Ainsi le Khalif Général des mourides a dépêché une délégation lors de l’accueil triomphal de l’homme de paix : Maître Abdoulaye Wade, à son retour de son sacre de l’Unesco.

D’où donc cet appel solennel lancé depuis Touba la sainte.

Qu’il me soit aussi permis de témoigner ici, en ma double qualité de Vice-président du Conseil Rural Touba et de président de la Commission Communication et Informations du Grand Magal, qu’il n’y a rien de plus important et de plus sacré que la concorde sociale aux yeux du vénéré Serigne Saliou Mbacké. Ne l’a-t-il pas encore prouvé récemment en s’impliquant directement, et par l’intermédiaire de ma modeste personne, dans le règlement d’un litige foncier à Rufisque entre des talibés et des riverains du quartier Champ de Courses. De la même manière que les excellents rapports que le chef de l’État entretient avec tous les guides religieux, sans exclusive, permettent à ces derniers de s’investir quotidiennement pour la sauvegarde de la paix sociale. Nous devons nous réjouir de la confiance que la Ummah islamique vient de renouveler à notre pays pour abriter le deuxième sommet de l’OCI de son histoire. Sommet dont les travaux préparatoires vont transformer le visage de Dakar, comme s’y emploie quotidiennement son maire Pape Diop. Alors pour mériter cet honneur nous nous devons à tout prix de sauvegarder cette exception sénégalaise qui a déjà permis à la classe politique de sortir de situations les plus délicates. Simplement parce que la cohésion sociale est une réalité au Sénégal avec des populations qui ont toujours cohabité dans la paix, sans distinction d’ethnie ni de religion. Et c’est dans ce sens qu’il faudrait comprendre que le président de la République, garant de la cohésion nationale, ait tenu à réagir avec promptitude et fermeté lorsque des égarés, à la suite d’un communiqué de la conférence épiscopale appelant à la sauvegarde de la paix sociale, avaient cru devoir proférer des menaces à l’encontre des évêques. N’hésitant pas à s’adresser solennellement à la nation, le chef de l’État avait alors indiqué dans un discours radiotélévisé, le 8 janvier 2004, qu’il se faisait « le garant et le défenseur des minorités et, singulièrement, de la communauté catholique ».

Voilà, entre autres actions d’éclats, ce qui nous vaut à nous, peuple sénégalais, la reconnaissance de la communauté internationale, à travers la personne du chef de l’État. C’est la signification qu’il convient de donner au Prix Houphouët-Boigny et à toutes les autres distinctions qui honorent Son Excellence Maître Abdoulaye Wade.

Il ne reste qu’au peuple sénégalais de l’accompagner, tous debout comme un seul homme et résolument engagé dans la recherche de la paix. Pour un Sénégal toujours plus pacifié, plus uni et plus solidaire.

* Premier Vice-Président du Conseil Rural de Touba



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