Pélerinage à la Mecque 2009 : Les accusations du commissaire général contre Madické Niang

Le commissaire général au pèlerinage à La Mecque accuse certains membres du gouvernement de lui avoir mis des bâtons dans les roues dans le but de saboter sa mission. Précisant que le budget du hajj est géré par le Dage du ministère des Affaires étrangères et non par lui ou ses services, El Hadj Thierno Diakhaté déclare que c'est par là qu'on a cherché à lui nuire, en lui créant d’énormes difficultés dans les décaissements. Le commissaire Diakhaté qui tire un bilan satisfaisant du pèlerinage à La Mecque, déplore également l’indiscipline des pèlerins sénégalais et avoue n’avoir aucun contrôle sur certains missionnaires, en l’occurrence ceux envoyés par la présidence de la République, le gouvernement ou les agences de l'Etat.

commissaire général au pèlerinage accuse, en outre, le ministre des Affaires étrangères, Madické Niang, de n'avoir pas respecté ses promesses. Il explique ainsi que le chef de la diplomatie sénégalaise qui se trouve être son ministre de tutelle, lui avait donné l'ordre de rajouter quatre de ses parents saint-louisiens sur la liste des missionnaires déjà bouclée à 35 missionnaires, en lui promettant d'en aviser le Dage de son ministère. Ce qu’il n’a pas fait, lui causant d’énormes difficultés, car le Dage n’avait pas pris en compte, au niveau des pécules, ces personnes qui lui ont réclamé leur argent, en allant jusqu’à le tancer. Finalement, c’est de sa propre poche qu'il payera à ces pèlerins. Quant aux quatre missionnaires parents du ministre, il promettent de répondre ce lundi à l'affront qui leur a été fait par le commissaire en rendant publique l’existence de ce copinage à l’origine de leur voyage à La Mecque. Revenant sur l'affaire de la famille Bourkhane qui menace de couper les relations séculaires qu’elle entretient avec les pèlerins sénégalais qu’elle héberge durant tout le pèlerinage à La Mecque, à cause d’une dette de 7 millions de riyals, soit 1 milliard 50 millions de francs Cfa, El Hadj Thierno Diakhaté estime que cette famille fait trop de bruits.

 Il ne s'agit pas d'une dette selon lui, mais d'un manque à gagner pour la famille Bourkhane. Il explique que le Sénégal n'a pas pu atteindre le nombre de lits qu’il avait réservés pour ses pèlerins auprès de la famille Bourkhane qui réclame le reliquat de l'argent de ces lits non occupés. Mais, précise le commissaire général au pèlerinage, la banque islamique qui est dans la même situation, n’a pas fait autant de bruits.