Certains directeurs de service qui officient à la Société africaine de raffinage (Sar) se trouvent dans de sales draps. A l’origine de leur mésaventure, il y a les primes faramineuses qu’ils ont perçues dans le cadre leurs indemnités de fin de carrière. Outré par ce geste de prévarication, le Directeur général Carmélo Sagna a décidé de saisir le procureur de la République.
Comme nous vous l’annoncions dans notre édition du 8 janvier 2010, la Sar est secouée par un gros scandale de l’ordre d’un milliard de francs Cfa gracieusement partagé entre plusieurs directions de l’entreprise. Face à l’ampleur de ce qu’ils appellent un forfait d’un autre âge, des délégués syndicaux avaient saisi la Direction générale, pour lui demander de tirer cette affaire au clair. D’autres avaient même exigé un audit de la société. Depuis hier, on peut dire que les syndicalistes de la Sar ont, en partie, obtenu gain de cause. Avec la décision prise par le Directeur général Carmélo Sagna de porter plainte contre X et contre l’ancien courtier de la boîte. A en croire des sources internes à l’entreprise, la Direction a saisi le procureur de la République, pour récupérer ses fonds dilapidés par des responsables véreux. Il n’est pas exclu, dans les prochains jours, que d’actuels et anciens responsables de la société défilent devant le juge, pour s’expliquer sur ce scandale qui défraie toujours la chronique à la Société africaine de raffinage.
Pour expliquer cette radicalisation de la Direction générale, nos interlocuteurs, très au fait de ce qui se trame à la Sar, évoquent les effets dominos des audits menés par l’Armp et l’Ige qui ont donné du fil à retordre à beaucoup de barrons du régime de l’alternance. Ils espèrent qu’à travers ce geste, le ministre de l’Energie Samuel Sarr et le Dg Carmélo Sagna s’attelleront à corriger des injustices, en réprimant des actes de corruption et de détournement de deniers publics
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