Le certificat de genre de mort établi par le docteur Diongue fait état, selon les termes de l'arrêt de renvoi, de fractures des côtes et de lésions de la plèvre et du poumon droit. Placé sous le mandat de dépôt depuis le 24 février 2005, Mamadou Dia va encore patienter cinq longues années avant de pouvoir traire les vaches ou les promener à la recherche de pâturage.
Le 13 mars 2004, informés d’un crime odieux, les pandores de la brigade de Waoundé vont découvrir le cadavre du sieur Abdoulaye Dia gisant sur le lieu du crime rougeâtre comme le sang sorti de la victime lorsque Mamadou Dia l’a rouée de coups de... hache. Les hommes en bleu partiront avec comme butin de guerre, la hache qui a eu raison du frère cadet du meurtrier.
Ce fameux jour, le petit Abdoulaye Dia a foulé au pied les règlements établis pour la surveillance des bêtes. Ce dernier se devant de promener les bêtes à travers les champs et de les ramener, le grand frère ayant comme mission de s'en occuper une fois revenu dans l'enclos. Les tâches étant, ainsi, clairement réparties, Mamadou Dia ne s'est pas gêné pour ramener le troupeau à la maison alors que son petit frère Abdoulaye Dia l'avait amené paître avant l'heure convenue.
En fait, de jeunes veaux devaient téter avant que ne commence la transhumance journalière des femelles. Touché dans son amour propre, le jeune Abdoulaye Dia d'asséner un coup de bâton à son grand frère. N'ayant rien dit sur le coup, Mamadou Dia se retire, 300 mètres plus loin, pour se munir d'une hache avant de commettre le parricide. Il va prendre la clef des champs pour se réfugier à Tambacounda, pendant un an avant d'y être débusqué. La cour, dans son ensemble, va condamner la préméditation ayant conduit au parricide. L'avocat général requerra même 20 ans pour crime alors que la défense, avec Mes Nam et Dia, va plaider l'excuse de provocation et l'absolution des faits. Le sieur Mamadou Dia s'en sortira avec 10 ans de travaux forcés.
0 Commentaires
Participer à la Discussion