Deux cents millions ! C’est la somme dégagée par la Fondation des invalides et mutilés militaires (Fimm) pour mettre en œuvre les différents projets de réinsertion sociale des anciens de l’armée. Ce financement devrait servir à l’exploitation des taxis urbains, à l’exploitation de projets d’agriculture, d’élevage, à la subvention des groupements économiques des femmes des militaires entre autres. Ce geste de la fondation s’inscrit dans le cadre de la solidarité de l’armée à l’égard de ses mutilés et invalides qui ont perdu l’usage de certains de leurs membres dans l’exercice de leur mission au service de la Nation.
Pour en arriver à ce résultat, ces mutilés de guerre ont dû hausser le ton pour réclamer une meilleure prise en charge de leurs conditions existentielles. En effet, explique le président de l’Association des militaires invalides, Issa Pouye, ‘c’est après notre dernier mouvement d’humeur sanctionné par une grève de la faim durant l’année 2007, que nos revendications ont commencé à être prises en considération par les autorités’. A l’en croire, c’est suite à ces événements que leurs pensions alimentaires qui variaient de 20 000 à 50 000 francs ont connu une augmentation de 100 %, leur permettant de gérer leurs problèmes sociaux.
Selon le président de l’association, l’accès au financement pour la mise en œuvre de leurs projets générateurs de revenus peut leur faciliter le passage vers l’autonomie économique. ‘Cette initiative va nous permettre de garder notre dignité mais surtout de satisfaire nos besoins économiques et sociaux’, dira Issa Pouye. Ousmane Ndoye, un des bénéficiaires, invite les autorités à pérenniser ce genre de soutien aux invalides de l’armée en favorisant ceux parmi eux qui ne bénéficient pas de pensions alimentaires, afin de les aider à assurer le bien-être de leurs familles.
Dans son intervention, le ministre des Forces armées a assuré que toutes les dispositions seront prises pour assister les invalides militaires, avec la mise en œuvre de projets de solidarité nationale visant à sauver les invalides de l’exclusion et de la marginalisation dont ils sont souvent victimes. De son côté, le président du conseil de la fondation, le colonel Makha Keïta, a lancé un appel à toutes les personnes de bonne volonté pour soutenir la politique sociale de l’armée.
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