Au Sénégal, pays friand de faits divers portant sur les comportements des « déviants sexuels », on ne semble pas prêter une attention à cette journée qui vise pourtant à défendre les droits de certains « à vivre autrement leur sexualité ».
Mamadou Ndiaye est imam et enseigne le Coran. Mais pour lui, « ceux qui défendent cette idée sont pires que les homosexuels eux-mêmes. Ils favorisent ce qui est interdit par toutes les religions révélées et même par la morale sociale ». Cette hostilité relève de plusieurs sentiments, tout dépend de l’individu. Il peut s’agir d’une peur, d’une haine, d’une aversion et d’une désapprobation envers l’homosexualité.
C’est le cas de Maïmouna Sarr, cette vendeuse de légumes : « Comment une personne peut – elle être attirée par une autre de même sexe », s’interroge-t-elle. Cette méconnaissance affichée par certains, fait le lit de ce que les anti-homophobes appellent « la discrimination contre les homosexuels et l’homosexualité ». Selon ces derniers l’homophobie s’apparente à la xénophobie, au racisme ou à l’antisémitisme.
L’homophobie est présente dans beaucoup de pays ou l’homosexualité est décriée, stigmatisée, et les homosexuels mis au ban de la société. Dans quatre-vingts Etats au moins, à travers le monde, les actes homosexuels sont condamnés par la loi. C’est le cas en Algérie, au Sénégal, au Cameroun, en Ethiopie, au Liban, en Jordanie, en Arménie, au Koweït, au Porto Rico, au Nicaragua, en Bosnie...
Les sanctions encourues par les homosexuels varient suivant les pays. Les peines peuvent même aller jusqu’à de plus de 10 ans de prison : Nigeria, Libye, Syrie, Inde, Malaisie, Cuba, Jamaïque.... dans certains pays comme l’Ouganda et la Guyane, les coupables risquent la prison à perpétuité. Dans une dizaine de pays comme l’Afghanistan, l’Iran, l’Arabie Saoudite…, les fautifs encourent la peine de mort. Le cercle des homophobes va en s’agrandissant. Plusieurs chefs d’Etats ont réaffirmé leur volonté de lutter personnellement contre l’homosexualité « ce fléau qualifié d’anti – africain ».
Bannie par la morale sociale, l’homosexualité est la cible d’attaques dans des pays où aucune disposition légale ne l’interdit. Entre 1980 et 2000, on a enregistré 1960 meurtres homophobes au Brésil. Ces meurtres sont le fait d’escadrons de la mort qui se font appeler les « Skin heads ».
Aussi, plus l’homosexualité gagne du terrain, plus l’homophobie se développe et cela malgré l’activisme des organisations de défense des droits de l’homme.
1 Commentaires
Lesbienne Et Fière
En Septembre, 2012 (20:08 PM)Participer à la Discussion