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PRECARITE ET MAUVAISE QUALITE DE LA VIE A DAKAR : La banlieue va mal

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PRECARITE ET MAUVAISE QUALITE DE LA VIE A DAKAR : La banlieue va mal
Malgré les beaux habits que revêtent certains quartiers de Dakar, la banlieue souffre par contre de sa situation de pauvreté et de ghetto. Dans certains quartiers comme Thiaroye Djida Kaw, Mousdalifa Médina Gounass et une partie de la cité de Fadia (Pacelles Assainies), la vie constitue un vrai casse-tête. On travaille pour survivre, quitte à passer la nuit dans la rue.

La cité Fadia, les quartiers de Thiaroye Djida Kaw , Mousdalifa et Médina Gounass en sont des exemples édifiants. Moustiquaires attachées au vent, des personnes entassées et des rues occupées, la cité Fadia donne une allure de Ghetto. Dans ce quartier résidentiel, des familles en provenance de l’intérieur du Sénégal transforment les espaces vides en dortoir permanent. Selon Fatou Diouf, une de ces personnes originaire de Diourbel, cette situation ne les conforte guère mais, par faute de moyens, ils s’y font . « On a quitté notre terre natale pour Dakar à la recherche de meilleures conditions de vie. Mais à notre grande surprise, on a constaté que Dakar n’est pas si généreux qu’on le croyait ».

Conséquence : « On est obligé de trouver du travail à gauche et à droite pour avoir de quoi survivre et aider les gens restés au village ». Et la dame d’avouer stoïquement : « Le fait de dormir dans les rues ou à la belle étoile n’est pas un problème pour nous. L’essentiel, c’est de trouver un lieu où dormir » ; ajoute dépité Cheikh Sarr, le mari de Fatou Diouf. Quant à Khadim, une autre personne vivant la même situation que le couple Sarr, il estime que le fait d’occuper les rues leur permet de faire plus d’économie. « Je vis avec ma femme et mes deux enfants ; c’est gênant certes de dormir dans les rues mais on est obligé de le faire car le loyer est très cher. Auparavant on vivait dans les bâtiments inachevés, mais maintenant les propriétaires de ces bâtiments commencent à occuper peu à peu leurs maisons ».

Et le sieur de conclure d’un air débonnaire : « Je rends grâce à Dieu car je travaille comme charretier le jour et gardien la nuit, je gagne assez mais quand je mets ça dans le loyer ou dans la nourriture, il ne me restera pas grand-chose. C’est pourquoi la rue des fois, c’est bon », ajoute t-il Ces personnes qui dépendent souvent des restes de nourriture des populations de la cité trouvent une « alimentation de circonstance » grâce à un richissime chef d’entreprise qui les offre chaque matin des miches de pain et de la viande tous les vendredis.

Plus loin à Guédiawaye et Pikine, dans les quartiers de Thiaroye Djida Kaw , Mousdalifa et Médina Gounass, la situation est la même sinon pire . Dans ces quartiers perdus où règne la construction anarchique qui n’obéit à aucune règle d’urbanisation et d’assainissement, les populations souffrent de leur promiscuité et de leur environnement. Ces quartiers qui sont similaires à « Venise », la cité Italienne, à cause des flaques d’eau verdâtres et noirâtres qui dégoulinent tout le long des rues dans lesquelles cohabitent moustiques et crapauds, attestent des conditions difficiles de vie des populations. Pour cet homme d’une soixantaine d’années rencontré sur les lieux, la situation que vivent les populations de cette localité est due tout simplement à la pauvreté et à la négligence des autorités. « Je suis ici depuis 1976 et ça a été toujours comme ça. A chaque fois que la saison des pluies approche , on ne dort que d’un seul œil. On veut bien trouver des lieux meilleurs qu’ici mais on n’a pas les moyens ».

Pis, dira-t-il, « On nous parle des habitations du plan « Jaxaay » à Keur Massar mais, avant d’occuper ces maisons, il faut déposer trois millions. Nous qui nous débrouillons pour manger, où est-ce qu’on peut trouver ces millions ? C’est vrai que certaines personnes sont parties à « Jaxaay » mais ce sont tous des politiciens ; ils ont été appuyés par le Gouvernement ».A la mairie de la Ville de Guédiawaye, les quelques rares personnes trouvées sur les lieux estiment que les populations de ces localités refusent de quitter les lieux ; « On a construit les habitations de « Jaxaay » pour eux, ils n’ont qu’à aller y habiter . En plus, ils savent que les lieux où il habitent font partie des Niayes. Il suffit d’une petite pluie pour qu’ils soient malheureusement sous le joug des inondations ».



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