Avec la fermeture de l’hôtel du marché, toutes les prostituées habituées du centre de Dakar se sont rabattues maintenant sur la rue Malenfant. Là, se trouve un motel réputé être un lieu de passes, près de l’Eglise. Cette proximité incommode les fidèles catholiques qui viennent y prier. La hiérarchie ecclésiastique a décidé d’y mettre fin.
Celle-ci a fait faire interdire la prostitution et le racolage à la devanture de l’Eglise de la rue Malenfant. Et sur ordre du Cardinal Théodore Adrien Sarr, une requête sera déposée, dans les jours à venir, sur le bureau du procureur de la République. Le chef de l’Eglise sénégalaise a été saisi à ce propos par une correspondance anonyme sur ces pratiques qui se déroulent à la devanture du lieu de culte. Sans oublier les bagarres quotidiennes entre prostituées, constatées par les riverains et les fidèles qui assistent à la messe de minuit.
«Nous étions obligés d’acheter des ampoules pour assurer l’éclairage des abords de l’Eglise, pour obliger les prostituées à fuir les lieux. Une mesure qui a été infructueuse. Elles continuent de faire le racolage aux abords du lieu de culte», explique le Curé de l’Eglise Malenfant. Et, poursuit-il, «le Cardinal m’a informé de cette missive et nous allons informer les autorités compétentes d’ici demain. Car, les gens ne peuvent plus pratiquer leurs prières dans des conditions propices à cause des prostituées. On doit respecter la foi des gens».
Des sources policières avancent, de leur côté, avoir été informées de «cette lettre depuis longtemps». «Le gérant de l’hôtel Provençal a été saisi pour qu’il change le statut de son hôtel. Qui est un lieu de passe. Les gens ne casquent que 5 000 FCfa pour satisfaire leur libido. Pour mettre un terme à cela, il doit augmenter ses prix pour que les prostituées changent de lieu de fréquentation. Surtout qu’il fait face à un lieu de culte», expliquent toujours nos interlocuteurs de la police. A noter que le commissariat du Plateau déploie ses hommes sur les lieux chaque jour que Dieu fait. Mais les prostituées semblent même ignorer la présence des policiers. Elles font le racolage jusqu’à l’hôtel Indépendance. Il y a quelques semaines, L’Obs rapportait cette histoire assez cocasse d’un «racoleur» pris en flagrant délit par les policiers du Plateau. Pour toute explication, l’homme soutenait qu’il avait quitté les Parcelles Assainies express pour venir boire du ‘’café-touba’’ à la rue Malenfant. Qui plus est à deux heures du matin !
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