La crise du milieu de la vie survient entre 45 et 55 ans. Elle correspond à la fois à un bilan et aussi à une remise en cause profonde de notre mode de vie. Chez les hommes, des indices précurseurs d’une crise importante ont été notés. En effet, il semble exister des conditions nécessaires et suffisantes à l’émergence de la crise du milieu de la vie. Quatre conditions principales ont ainsi pu être répertoriées : la difficulté à établir une priorité dans ses valeurs, l’orientation vers le passé, supérieure au futur et manque de buts dans l’avenir, une sensation d’oppression par le temps, une introversion et un manque d’ouverture face aux expériences nouvelles.
Quel est l’intérêt de connaître ces facteurs qui semblent favoriser une crise profonde ? C’est simplement d’anticiper cette crise. Personne n’échappe à des remises en causes profondes. A 50 ans environ, on se pose forcément un jour ou l’autre quelques questions simples et essentielles : qu’ai-je fait de ma vie jusqu’ici ? En suis-je satisfait ? Qu’est-ce que je veux faire du temps qui me reste ? Ai-je des choses à changer pour que ma vie soit en accord avec ce que je veux vraiment ?
Ces questions entraînent ou non des changements visibles. Certaines personnes semblent ne rien changer, peut-être parce qu’elles se posaient ces questions depuis bien longtemps déjà, et qu’elles y avaient déjà répondu ! D’autres se les posent brusquement et les réponses sont plutôt agréables : oui leur vie est en accord avec leurs désirs, leurs rêves. Pour d’autres hommes, c’est le contraire, et ils réalisent que leur vie n’est pas telle qu’ils la rêvent, voire même à l’opposé. C’est alors le temps de grands changements.
Pour que la crise soit moins forte, pour ne pas laisser s’installer un gouffre entre nos aspirations et notre réalité, les quatre conditions sont à regarder de près. A cet effet, il est conseillé de penser à établir une priorité de valeurs : si votre famille est votre priorité, trouvez-vous normal de ne lui consacrer qu’un temps très limité et de favoriser votre travail ?
Concernant le futur, il s’agit de se demander si on a des buts, des projets qui vous transportent agréablement dans l’avenir, qui donnent envie de se dépasser ? Ensuite, il faut profiter du temps qui est devant vous. Cela en se demandant si on utilise le temps qui passe comme un ami et non comme un ennemi contre lequel il faudrait lutter. Cela fait, il y a lieu de rester curieux. Là, la question à se poser est de savoir si on a envie d’apprendre, de découvrir des expériences nouvelles, des personnes nouvelles.
Chez les hommes qui fonctionnent déjà naturellement de cette manière, la crise surviendra, mais restera juste une remise en cause. Par contre, ceux qui présentent les quatre conditions de la crise, risquent de passer par des moments de crise de forte intensité !
Par ailleurs, si ces facteurs de crise ont été étudiés chez l’homme et non chez la femme, il est fort possible que ces données soient cependant tout à fait transposables !
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