REBONDISSEMENT DANS L’AFFAIRE DE L’AMBASSADEUR DU PORTUGAL A DAKAR : Ibrahima Ndiaye, « une victime », enfonce Antonio Monténégro

Les graves accusations portées contre l’ambassadeur du Portugal à Dakar risquent de traverser les frontières et d’atterrir à Paris et au Portugal dans des situations beaucoup plus corsées pour Antonio Monténégro. Ibrahima Ndiaye, juriste et responsable d’une Ong de promotion des cultures en France, « victime » des agissements de l’ambassadeur, est sorti de sa réserve pour s’attaquer, à travers une lettre adressée aux autorités portugaises, à Antonio Monténégro. Film d’une tragédie conjugale vécue par un compatriote, dont le seul tort a été de s’être marié à une femme qui avait un immense penchant pour son Excellence, l’Ambassadeur du Portugal.

Rencontré chez lui à Reims, à quelques encablures de Paris, Ibrahima Ndiaye dit avoir « perdu » son épouse à cause de son Excellence. Après de brillantes études en France, la victime décide de rentrer au bercail pour se mettre au service de son pays et fonder un foyer. Il rencontre A. Fall, belle liane qui habite à Ouakam. Quelques jours après, il l’épouse, tout heureux d’avoir trouvé l’âme sœur. Le temps passe et sa paisible vie se transforme en cauchemar. La nuit, à des heures tardives, il surprend sa « douce moitié » en conversation téléphonique avec un homme. Et chaque fois qu’il l’interpellait sur l’identité de son interlocuteur à l’autre bout du fil, elle répondait invariablement que c’était des gens avec qui elle travaillait. Mais, toute chose ayant une fin, un jour, se rendant avec son épouse à Thiès, le téléphone, qui était entre ses mains, sonne. C’est le coup de fil de trop. Quand il a décroché, une voix masculine se présente comme Son Excellence, l’ambassadeur du Portugal à Dakar, Antonio Monténégro. (Il nous montre le numéro 77637645.). Hors de lui, Ibrahima Ndiaye lui demande l’objet de l’appel, avant de lui intimer l’ordre de ne plus appeler son épouse au téléphone. Ce dernier, comme un enfant pris en train de commettre une faute, promet de ne plus le faire. Croyant que l’affaire était close, il « démonte » la garde.

Pris la main dans le sac, l’Ambassadeur quémande le pardon, la femme craque et vend la mèche. Quelques jours plus tard, il aura la surprise de sa vie. Le téléphone de sa « douce moitié » sonne à nouveau, il décroche le plus naturellement du monde. Ho surprise, c’est encore son Excellence qui excelle dans la persévérance digne des grands coureurs de jupon. Même s’il se défend maladivement de faire partie de ces derniers. Furax, Ibrahima Ndiaye, menace l’Ambassadeur de dévoiler à la presse et aux autorités de son pays sa véritable facette s’il n’arrêtait pas de téléphoner à sa femme. Prenant les menaces de Ibrahima Ndiaye très au sérieux, Antonio Monténégro le supplie de l’aider et de ne pas porter cette information à la presse, car cela pourrait nuire à sa carrière. Hors de lui, il interpelle sa femme sur les relations qu’elle entretient avec l’ambassadeur. A. Fall avoue que Antonio Monténégro lui fait toujours des avances, mais « chaque fois je lui dis que je suis mariée », se débine-t-elle.

Son Excellence force le couple à divorcer

Finalement, Ibrahima Ndiaye retourne en France, laissant à Dakar sa douce moitié. Naturellement, il appelle sa femme sur le téléphone fixe de la maison. Mais il ne parvient pas à la joindre. Voulant coûte que coûte lui parler, il se résigne à l’appeler sur son téléphone portable. Au bout du fil, il demande à A. Fall où elle se trouvait puisqu’il n’a pas pu la joindre à la maison. Sachant que les carottes étaient cuites, elle craque et avoue qu’elle se trouve à la résidence de l’Ambassadeur du Portugal avec deux de ses copines. En colère, le mari lui raccroche au nez et appelle ses parents, ainsi que ceux de sa femme pour se plaindre de son infidélité. Impuissant face aux agissements de son épouse, il se résout, malgré lui, à divorcer après deux ans de mariage. C’était en 2008.

La victime Ibrahima Ndiaye sera entendue au Portugal

Aujourd’hui à Reims, où il vit, Ibrahima Ndiaye rumine sa colère et en veut terriblement à ce « diplomate particulier » qui a bousillé son ménage. A côté de sa nouvelle femme qui vit avec lui en France, la proie de son Excellence révèle d’ailleurs avoir rédigé une lettre aux autorités portugaises le 5 juin dernier pour relater dans le détail sa mésaventure. Tout porte à croire que la lettre est arrivée à destination, puisque Ibrahima Ndiaye dit avoir été contacté au téléphone par une diplomate portugaise du nom de Sophia 24 heures après l’envoi du courrier pour lui notifier la réception de sa missive. La dame lui aurait même dit qu’il sera convoqué très prochainement pour être entendu par le Portugal dans le cadre de l’enquête ouverte dans ce pays. Très serein et croyant avoir pris sa revanche déjà sur son bourreau d’ambassadeur, Ibrahima Ndiaye dit attendre la notification de sa date d’audition pour se rendre au Portugal avec les nombreuses preuves qu’il possède, afin de dire toute la vérité sur cette histoire. Ibrahima Ndiaye, juriste de renommée à Paris, révèle aussi qu’un homme de nationalité bissau-guinéenne était le démarcheur et complice de l’Ambassadeur auprès des femmes sénégalaises. Parce que, lorsqu’il avait menacé de porter l’affaire à la presse avant l’éclatement de son foyer, c’est cet homme qui l’appelait et lui demandait de lui pardonner, promettant même de ne plus reprendre de telles escapades. Pour rappel, l’affaire de l’Ambassadeur du Portugal à Dakar a éclaté après la diffusion par la presse d’informations liant de célèbres chanteuses sénégalaises à ce chef de la diplomatie portugaise au Sénégal.