Après 6 mois d’enseignement sans salaire, le Collectif des enseignants vacataires du Centre d’étude des sciences et techniques de l’information (Cesti) vont en grève ce lundi afin de réclamer le paiement de leur salaire et la révision de leur statut.
Les enseignants du Cesti sont décidés à rentrer dans leurs fonds. Après 6 mois d’enseignement, ils mènent aujourd’hui, lundi, une grève d’avertissement, laquelle pourra se poursuivre si leur situation ne s’améliore pas. « On a l’habitude d’être payé par trimestre et cela fait deux trimestres, soit un semestre ou 6 mois, qu’on n’a pas vu la couleur de l’argent », explique le porte-parole du Collectif des enseignants vacataires du Cesti, Abdoul Aziz Bathily, tout en regrettant, depuis quelques années, la récurrence du phénomène. De l’avis de M. Bathily, les explications fournies par les autorités rectorales ne sont point « rassurantes ». En effet, « elles soutiennent que le budget n’est pas encore en place ». Pire, ajoute M. Bathily, « on nous informe que notre taux de rémunération est versé dans celui des heures complémentaires payées aux enseignants permanent. Ce qui ne fait que compliquer la situation », estime le porte-parole. Plus d’une vingtaine d’enseignants sont concernés par cette mesure. « Nous sommes plus nombreux que les titulaires et nous assurons les principaux enseignements, c’est-à-dire professionnels », indique M. Bathily. Il estime que la solution à cette situation passe inévitablement par la révision du vacataire du Cesti, autrement dit, « l’établissement de contrats spéciaux rémunérés mensuellement », rappelant que c’est une des promesses du recteur Abdoul Salam Sall lors d’une interview dans une radio de la place. Il l’a réitérée à la cérémonie de remise de diplômes des étudiants, en 2007. « Selon ses propos, les enseignants vacataires du Cesti doivent être considérés comme des permanents et qu’il est en train de trouver une formule pour leur faire des contrats spéciaux pour que leur salaire tombent mensuellement », affirme Abdoul Aziz Bathily.
Le collectif des enseignants vacataires du Cesti réclame, en outre, le relèvement du taux de l’heure de vacation. « Au Cesti, ce taux est de 5.500 F, alors qu’elle se situe entre 10.000 et 15.000 F dans les autres écoles de formation, notamment dans le privé », souligne M. Bathily, ajoutant que son collectif demande à rencontrer le recteur.
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