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RUFISQUE - Protestation des commerçants, bouchers et bijoutiers du marché central : Contre la cherté de la patente et l’abandon du marché

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RUFISQUE - Protestation des commerçants, bouchers et bijoutiers du marché central : Contre la cherté de la patente et l’abandon du marché

L’état du marché central de Rufisque a fait sortir ses occupants de leurs gonds. Ces derniers fustigent la cherté des patentes et impôts qu’ils paient annuellement alors qu’aucun investissement n’est consenti, en retour sur le site. Ainsi, prévoient-ils une marche pour se faire entendre.

“Nous ne voulons plus voir Ndiawar Touré et ses agents dans le marché et dans la ville.” C’est le mot d’ordre décrété par les jeunes commerçants, bijoutiers et bouchers du marché central de Rufisque. Ces derniers, réunis dans un collectif, ont tenu une assemblée générale, hier, pour “s’insurger contre la cherté de la patente annuelle” que leur impose l’institution municipale et la non-prise en compte du marché dans les priorités de la mairie.

Selon le coordonnateur du collectif, Abdou Fall, les patentes et impôts soumis aux occupants du marché ne cessent de croître sans aucune explication. “On nous donne des ordres de paiement dont la plus petite somme est de l’ordre de deux cent mille francs Cfa. Cela, alors qu’il y a des magasins qui n’ont pas une valeur marchande égale à la somme que l’on nous réclame. Si une machine à coudre doit payer mille francs, la marie impose dix à vingt mille francs. Cela est inacceptable. C’est pourquoi, nous avons décidé que cela cesse.” En effet, M. Fall ajoute que “les commerçants et les autres corps de métiers sont parfois imposés deux fois dans la journée. Une situation qui confirme la fraude qui fait école dans le fonctionnement des mécanismes de collectes mis en place par la mairie”. Les protestataires expliquent qu’ils ne se seraient pas plaints de la cherté de la patente si les autorités municipales s’occupaient des problèmes du marché. “Mais non”, estiment-ils. Ainsi, le coordonnateur du collectif se désole que le marché central soit laissé à ses occupants. “L’essentiel des recettes de la municipalité provient du site. Des 7 milliards de francs Cfa représentant le budget de la ville, deux proviennent des patentes, impôts et autres taxes prélevés du marché”, renseigne-t-il.

Dès lors, les commerçants regrettent de ne pas voir, en retour, les retombées de ces sommes. De l’avis de Mama Sow, membre du comité d’entreprise du marché, “aucun investissement n’est consenti dans le marché depuis l’avènement de Ndiawar Touré à la tête de la mairie. Au contraire, ce sont des taxes qui augmentent d’année en année. Les toilettes que nous utilisons datent de plus de 15 ans et celles entamées par l’actuelle équipe municipale, il y a plus de deux ans, sont loin d’être achevées. C’est du bluff”. Et M. Fall de renchérir : “Les priorités du marché ne sont pas inscrites dans le budget de la ville. Pire, ce sont les commerçants qui se cotisent pour enlever les ordures, l’électrification n’existe pas. Et cette situation ne fait qu’accentuer l’insécurité sur le site au point que chacun est obligé de trouver un gardien qu’il paie de sa poche.”

Les récriminations du collectif des commerçants, bouchers et bijoutiers du marché central de Rufisque, portent également sur la dégradation des routes et leur inaccessibilité pendant l’hivernage. Ainsi, selon leur constat, “rien n’est fait et rien n’est envisagé pour soulager tous ces maux. Où vont les deux milliards de francs Cfa que nous versons annuellement dans les caisses de la marie. Nous ne refusons pas de payer, pour le moment mais, il faut que les montants se justifient et qu’une partie de ce pactole soit investie dans le marché. Il n’est plus question que l’on nous prenne pour des vaches à lait qu’il faut traire et laisser partir”.

Pour trouver des solutions à ces problèmes, le collectif compte, dans les prochains jours, dérouler son plan d’actions, dont le premier acte consiste au port de brassards rouges et à l’organisation d’une marche. “Laquelle marche partira du marché pour finir sur la route nationale N°1. Ce sera une manière, pour nous, d’interpeller directement le président de la République sur les agissements du maire et de son équipe et de solliciter son intervention. Car, à ce rythme, nous allons droit vers la faillite. Ce que nous ne sommes pas prêts de cautionner”, projettent-ils.

 



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