Parce qu’il soupçonnait sa femme d’avoir des relations adultérines, Alioune Fall lui a planté trois coups de couteau lui occasionnant des blessures graves et une Incapacité temporaire de travail (Itt) de 22 jours. Il a été jugé au tribunal correctionnel de Saint-Louis, hier.
Jusqu’où peut mener la jalousie dans un couple. Alioune Fall, lui, a asséné trois coups de couteau à sa douce moitié. Ne se limitant pas à des soupçons de relations extraconjugales et injustifiés sur son épouse, cet habitant de Podor a franchi le Rubicon.
Revenant d’un voyage dans la soirée du 5 juillet dernier, il a trouvé la maison où habite son épouse remplie d’hôtes. D’une jalousie maladive, il s’est retiré dans un petit coin et refusé de parler à qui que ce soit. Lorsque le repas est servi, il a refusé de manger. Non content de son attitude, il s’est levé subitement et intimé à sa femme l’ordre de le rejoindre dans la chambre conjugale. Celle-ci refuse de s’exécuter du fait du ton employé par son mari. Alioune Fall décida alors de la traîner de force dans la chambre. La femme résista et un échange de coups s’ensuivit. Très en colère, Alioune Fall se saisit d’un couteau et avec l’instrument administre trois coups à son épouse.
Informés, les gendarmes de Ndioum se sont rendus sur les lieux pour arrêter le mari. La dame est quant à elle évacuée au district sanitaire. Au terme de sa garde à vue, Alioune Fall a été déféré au parquet, puis placé sous mandat de dépôt. Il a été extrait de sa cellule, hier, pour être jugé conformément à la loi.
Au cours de l’interrogatoire d’audience, il a nié les propos qu’on lui a prêtés dans le procès-verbal d’enquête préliminaire dressé par les gendarmes. «Je me suis battu avec ma femme vers 2 heures de matin, car elle refusait de me rejoindre dans la chambre. Si je l’ai piquée, c’est parce qu’elle s’est saisie de mes parties intimes. J’ai voulu qu’elle lâche prise. Je l’ai piquée une seule fois et avec un couteau qui traînait par là», a-t-il déclaré face au juge et ses deux assesseurs.
Madame le procureur de la République a fait remarquer au prévenu que cette déclaration est nouvelle et qu’il n’a jamais soutenue une telle version, aussi bien à la gendarmerie qu’à l’enquête de flagrance faite au parquet après son déferrement. À la question du parquet de savoir où se trouvait exactement le couteau lorsqu’il s’en saisissait, le prévenu a répondu qu’il s’était déplacé pour le prendre. Assez pour que le maître des poursuites en conclut que le prévenu raconte des histoires, puisqu’il venait de déclarer qu’il s’est saisi du couteau uniquement pour se libérer de l’étreinte de ses parties intimes.
Estimant que les faits sont établis, Mme le procureur a demandé au tribunal de condamner Alioune Fall à 1 an de prison ferme. Le tribunal a mis l’affaire en délibéré jusqu’au 30 juillet prochain.
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