Règlement de compte ou acte crapuleux d’un individu cherchant de l’argent, un Camerounais a enlevé un gosse à la Médina. Joignable au téléphone, il réclame la rondelette somme de 3 millions à ses parents, sa mère, « si elle veut revoir son fils vivant ». Après la police, la gendarmerie et la Sonatel entrent dans la danse. Mais, malgré tout, le gosse et son preneur d’otage restent introuvables sur l’ensemble du territoire national. Nous ne sommes à Harlem, ni à Bagdad, encore moins à Paris comme l’actualité récente nous l’a montré avec le cas Youssouf Fofana. Nous sommes à Dakar, dans la capitale du pays de la « téranga ». Et comme une farce de mauvais goût, l’information trop longtemps entretenue dans le secret des milieux policiers a fini par nous parvenir. Depuis le samedi 25 février dernier, un jeune homme vivant dans la maison familiale à la Médina a disparu. Enlevé. Le preneur d’otage appellera la mère de l’enfant pour lui annoncer la nouvelle. « Si tu veux revoir ton fils vivant, donne-moi 3 millions ». Aux supplications de la mère, le preneur d’otage répond par l’indifférence en lui raccrochant au nez. Il lui en veut à cette mère famille et c’est pour lui faire payer « une offense qu’elle lui aurait causé » qu’il s’en prend à son enfant. Désemparée, après avoir alerté certains parents, la bonne-dame se résigne à se rendre à la police. Une mention est portée sur le registre des déclarations du commissariat du quatrième arrondissement de Dakar. La Sonatel ne parvient pas à le localiser Pris par la gravité des faits, les policiers essaient d’entrer en contact avec le preneur d’otage. Ce dernier, un Camerounais né en 1977 se nomme Raymond Kalakalo et, était locataire dans la maison familiale du gamin. Il entre en communication avec les limiers et, déterminé, il réitère ses revendications pécuniaires. Faute de 3 millions, la mère ne reverra plus jamais son fils. Intrigués, les policiers apprenant que Raymond habitait avec d’autres étrangers dans la maison qu’il occupait, iront les chercher. Ces derniers après être passé à l’interrogatoire, sont mis dans la chambre de sûreté pour la procédure de garde-à-vue. En ce moment, les limiers croyaient que le preneur d’otage pris maintenant très au sérieux est de connivence avec ses autres « compatriotes ». Mais, malgré l’interrogatoire et la garde-à-vue qui s’en est suivi, les compatriotes ne diront rien qui puisse avancer l’enquête. Déboussolés et convaincus de leur innocence, les hommes du commissaire Mbaye Séye les remettront en liberté. Un proche convaincra la mère de céder au chantage en payant la rançon. Dépité et dépassé, l’oncle qui refuse d’accepter l’évidence se rend à la gendarmerie de Médina. Une connaissance, un adjudant-chef est contacté. L’oncle, le suppliant lui demande de faire quelque chose. La gendarmerie, à son tour, est saisie. Elle promet de retrouver le gosse. La Sonatel, puisque le bonhomme reste joignable sur son téléphone portable, est requise pour localiser le preneur d’otage et sa victime. Mais, elle aussi, comme les gendarmes et les policiers avant elle, ne donnera aucune suite favorable. Les contacts se multiplient. Les leviers activés en vain. Raymond Kalakalo est introuvable et, avec lui, un gosse de 9 ans qui devait être en classe et qui certainement souffre quelque part au Sénégal, de froid et de faim. Sa mère quant a elle, depuis 72 heures ne cesse de pleurer.
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