Les promesses électorales ne sont pas que de vains mots, bien au contraire, elles doivent être respectées. Pour Moustapha Sy le guide religieux du Mouvement des «Moustarchidiny Wal Moustarchidaty», Dieu a montré aux hommes dans le Coran à travers la symbolique de l’élection entre Lui et Satan que les promesses que Lui a formulées, vont être respectées.
L’adage qui voudrait que les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient est battue en brèche par le guide religieux du mouvement des Moustarchidiny Wal Moustarchidaty, Serigne Moustapha Sy. Dimanche, lors de la conférence d’ouverture de l’Université du Ramadan de son mouvement, le guide convoquant le Coran est d’avis que «Dieu Lui-même a fait des promesses électorales quand il a convoqué les électeurs à voter entre lui et Satan». Pour Moustapha Sy, Dieu sentant une certaine opposition au sein de son Royaume que Satan ne cesse de manifester «a convoqué le suffrage des électeurs pour le départager de son rival, Satan. Même si, par ailleurs, Je reconnais que Satan ne peut pas gagner les élections». Ainsi, Dieu va formuler, selon Moustapha Sy, des promesses à l’endroit de ceux qui vont voter pour Lui. Selon le marabout, Dieu a dit à ses électeurs «si vous votez pour moi, Dieu, Je vous promets l’amnistie générale». Mais, pour le guide, ces promesses de Dieu sont assujetties à une certaine conditionnalité à savoir, entre autres : «Le refus du commérage, ne pas verser dans le mal, éviter d’arnaquer son prochain etc.» Lesquelles promesses, selon Moustapha Sy, constituent en réalité «le projet politique de Dieu». Quant à son opposant Satan, «Dieu s’est adressé aux électeurs pour qu’ils lui demandent de décliner, à son tour, son projet politique», projet que ce dernier ne pourra pas réaliser si ce n’est enfermer ses électeurs dans la pauvreté. Mais, pour le guide religieux, la leçon qu’il faut tirer de ces enseignements, c’est le fait que, pour un monde meilleur, il faut instaurer une «démocratie de principes» à la place «d’une démocratie de combat». La «démocratie de principes», à en croire Moustapha Sy, «permet d’instaurer la transparence et la clarté alors que la démocratie de combat s’acquiert par la lutte». C’est pourquoi il est d’avis que «l’homme politique doit être clair et que le combat que l’on mène, ensemble, doit être transparent». C’est, d’ailleurs, cette transparence qui doit être à la base des élections pour éviter des tensions, mécontenter les populations. Ainsi, pour Moustapaha Sy, «le monde meilleur n’est pas possible dans cette vie». A en croire le marabout, il existe maintenant deux mondes : «Le monde qu’a fait venir Dieu.» Ce monde-là est, selon lui, toujours conservé. Quant au «monde que nous avons créé, en moins de trente ans, il a détruit tous les biens sur terre». C’est pourquoi il faut amener les populations à changer de mentalité pour vivre dans ce monde nouveau, a conclu le guide des moustarchidines.
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