Le député néolibéral, Mamadou Bamba Ndiaye va introduire une proposition portant création d’une commission d’enquête parlementaire sur l’utilisation des réserves foncières de la SCAT URBAM.
Pour l’auteur de cette proposition, la « commission d’enquête parlementaire chargée d’une part, de faire la lumière sur cette situation et, d’autre part, de proposer des recommandations pertinentes de nature à préserver les intérêts de populations résidentes ainsi que la paix sociale ».
Et rappeler, dans l’exposée des motifs, « qu’en 1988, l’Etat du Sénégal a encouragé la mise en place d’une société privée dénommée Société Centrale d’Aménagement des terrains urbains (SCAT-URBAM) ». L’objectif était « d’aménager des terrains mis à sa disposition par l’Etat du Sénégal en vue de contribuer à la régulation du marché foncier ». Résultat des courses, « la SCAT-URBAM a ainsi viabilisé plusieurs sites, dont ceux de Grand Yoff et Hann Maristes, et les a commercialisés sur la base de programmes d’aménagement fournis aux acquéreurs ».
Mais confrontée à des difficultés, la SCAT-URBAM sera dissoute en 2000. « Depuis lors, des conflits répétés se font jour autour de l’utilisation des réserves foncières que le programme d’aménagement de la SCAT-URBAM avait destinées à l’édification des infrastructures sociales », fait remarquer le député néo-libéral.
En effet, la destination initiale de ces réserves, soutient-il, est régulièrement modifiée par les services de l’Administration. « Il s’ensuit que les terrains en question sont morcelés et vendus à des particuliers, ce qui compromet le modèle de cité qui avait été présenté par le promoteur », dit-il.
C’est ainsi que, sur le site de Hann Maristes, pour prendre cet exemple, souligne Mamadou Bamba Ndiaye, les résidents ont perdu plusieurs espaces où devaient être initialement édifiés un hôpital, un lycée, un terrain omnisports, etc.
Ainsi, « la boulimie foncière n’épargne ni les réserves destinées aux lieux de culte ni le terrain qui abrite depuis plus d’une décennie le championnat de football dit des nawétanes ». avant d’ajouter : « même les espaces de l’écosystème des Niayes préservés au cours de l’aménagement, et dont une partie au moins est officiellement classée, font l’objet de convoitises pressantes ».
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