Waly Diouf est le coordonnateur du Programme national d’autosuffisance en riz (Pnar). Au terme d’une tournée qui l’a menée dans les profondeurs du bassin de l’Anambé et à Sédhiou, il nous explique, dans cet entretien, les raisons de son optimisme pour l’atteinte de l’autosuffisance en riz dès 2017, à quelques mois de la date fatidique.
Vous bouclez une tournée dans les zones rizicoles. Ce que vous avez vu vous rend-t-il optimiste quant à l’atteinte de l’autosuffisance en 2017?
Je suis plus qu’optimiste. Et cet optimisme, je le tire de l’appréciation des acteurs eux-mêmes. Au président du Cncr de Sédhiou, quand je lui ai dit que l’objectif est de doubler ce qu’on a fait l’année passée, il m’a dit qu’on va le tripler. Vous voyez que je suis enthousiaste mais l’enthousiasme des populations est encore plus grand. En 2015, sur la riziculture pluviale nous avons pu multiplier par trois ce qu’on a pu avoir en 2014. Si d’une année à un autre, on a pu multiplier par trois notre production, nous pensons qu’il est possible de la multiplier par deux. Et il suffit de multiplier par deux la production de 2015 en 2016 pour atteindre l’autosuffisance. Et je pense que nous sommes dans cette voie. Nous sommes extrêmement optimistes. Maintenant, prions Dieu qu’il nous accorde un hivernage pluvieux et fertile.
Certains observateurs restent cependant dubitatifs, voire pessimistes. Que leur dites-vous ?
Beaucoup parlent du riz et de l’agriculture tout en restant extrêmement déconnectés. Depuis deux jours nous sommes ensemble ici, vous parlez directement aux acteurs qui, à cœur ouvert vous disent ce qu’ils pensent. Donc, en toute objectivité, vous savez que ce qu’on vous dit à Dakar est totalement différent de ce que vous venez d’entendre ici. C’est cela la réalité. Et la réalité ici, c’est que les populations se retrouvent dans la politique rizicole. Le reste , c’est juste des politiciens en mal de popularité
Qu’avez-vous constaté lors de votre tournée ?
Depuis trois jours, nous faisons une tournée dans les régions de Kolda et de Sédhiou pour aller au contact des populations et vérifier l’état de mise en place des intrants et l’état de préparation des vallées. Nous comptons beaucoup sur la riziculture pluviale. Les résultats que j’ai vus sur le terrain m’ont donné entière satisfaction. Partout, les populations ont témoigné des transformations qu’elles ont subies dans leur niveau de vie du fait des revenus qu’elles tirent de la culture du riz. Quand j’ai demandé au président du Cncr de Sédhiou, Mohamed Cissé, ce qui manquait, il m’a dit : «Nous avons reçu les engrais à temps, des semences de qualité à temps, en quantité suffisante. Et nous allons recevoir tout à l’heure du matériel. Donc, rien ne manque». Hier, ce qui m’a frappé, c’est quand les producteurs me disaient que leur souhait, c’est que leurs enfants deviennent riziculteurs comme eux, tant la riziculture a transformé leur vie. Tout cela nous donne satisfaction. Dans la vallée de Sédhiou, il n’y avait pas de tracteurs. Aujourd’hui, les tracteurs viennent y remplacer les Kadjandous. Les femmes me disaient qu’elles faisaient trois semaines pour labourer leur champ. Avec le tracteur, ça se fait en 30 minutes. Voilà aujourd’hui le résultat de cette politique rizicole qui est en cours et qui donne entière satisfaction aux acteurs de la zone.
Les populations demandent plus de matériel, des rizeries et plus de terres aménagées. Allez-vous accéder à ces demandes ?
Le Directeur général de la Sodagri me disait que la commission des litiges est la plus active des commissions de l’Anambé. Parce que, tout le monde veut faire du riz maintenant. Les gens ont vu que la culture du riz est rentable. Maintenant, tout le monde court vers la terre et la pression sur le matériel devient plus forte. On a augmenté le nombre de tracteurs. En 2012, il y avait à peine 5 tracteurs dans la région de Kolda. Nous en avons rajouté 30. Ici à Sédhiou, il y en avait à peine 2, nous en avons rajouté 30 autres. Nous venons tout juste de rajouter 5 autres tracteurs. C’est beaucoup d’efforts qui sont en train d’être faits par l’Etat. Mais, il y aura toujours plus d’acteurs qui voudront faire plus de riz et la demande sera plus forte. Mais, jusqu’à présent l’Etat essaie de faire face. Et c’est cela le plus important. Aujourd’hui, beaucoup d’industriels tapent à la porte de la Sodagri pour s’implanter dans le bassin de l’Anambé. Il faut donc augmenter la production et les industriels vont venir. A Sédhiou, l’Ancar est en train d’installer une mini rizerie. C’est comme cela que nous irons vers le règlement de la question de l’importation du riz.
3 Commentaires
Anonyme
En Juillet, 2016 (13:08 PM)Anonyme
En Juillet, 2016 (13:09 PM)Anonyme
En Août, 2016 (12:37 PM)La société Great Wall Motors lance au titre de l’académie
2016-2017
un recrutement en recherchant des gents qui ont au moins un diplôme
scolaire et autre diplôme pour travailler dans cette société. Apres
vos inscription Certain papiers sont à fournir gratuitement au postulant de
cette année comme : le billet d'avion aller-retour, carte de séjour,
hébergement et l'aide pour sont visa (Pays de provenance-ANGLETTERRE
LISBURN).Contacter le chef représentant pour votre inscription :
[email protected]
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