Le Caire, 8 fév (APS)- Les joueurs sénégalais ont vécu la défaite de mardi (1-2) contre l'Egypte, en demi-finale, comme une injustice surtout quand on se remémore la faute synonyme de penalty commise sur Diomansy Kamara à la dernière minute et non sifflée par l'arbitre camerounais.
Même si on peut arguer que les Sénégalais avaient auparavant les moyens de tuer la rencontre qui était largement à leur portée, il reste que le mutisme du referee camerounais face à l'agression sur Diomansy fait désordre.
On se souvient qu'en 2000, le Sénégal avait dû se plier à la décision d'un arbitre qui ne pouvait accepter que le pays organisateur, le Nigeria, soit éliminé par une équipe sur qui personne ne comptait.
Deux ans après, en Tunisie, c'est le même refrain. Sous la forme d'une faute non sifflée sur El hadj Diouf que les Tunisiens s'empresse de jouer et de marquer l'unique but d'un quart de finale disputé sous un singulier brouillard.
Mardi sur la pelouse du stade du Caire, le Camerounais Evehe Divine, lui, a fermé les yeux sur un penalty manifeste.
Si les instances internationales, notamment la FIFA, on fait du fair-play leur nouveau combat, alors comment rester insensible à de telles injustices répétitives?
On est pas loin de comprendre pourquoi l'UEFA qui faisait avec la CAF des échanges d'arbitres appelés à siffler leurs compétitions respectives, s'est abstenue d'inviter des referees africains lors de l'Euro 2004.
La CAF a semblé avoir bien capté le message en ne faisant venir aucun sifflet européen pour la CAN 2006. Mais au finish, le probléme est resté le même, avec ces hommes en noir versant dans la partialité.
Certes on ne peut pas dire que tous les arbitres africains sont nuls ou sont influençables par un public partisan, mais dans tous les cas de figure les dirigeants du football sénégalais doivent réfléchir.
Comment se fait-il que le Sénégal figure toujours parmi ceux qui souffrent le plus de ces genres de décision et à quoi servent les responsables sénégalais membres de la CAF?
Pourquoi le Sénégal qui a parrainé la candidature du président Issa Hayatou pour un énième mandat à la tête de la CAF en 2004, ne peut avoir quelqu'un susceptible de défendre son dossier? Dans le même temps, quand la CAF a besoin d'un coup de main, Dakar est là prêt pour le service.
Ce fut le cas lorsque le président Issa Hayatou a été reçu à Dakar à la veille du congres de la FIFA de mai 2002. Non seulement il a eu le soutien du Sénégal, mais celui-ci a mis sa diplomatie en branle pour faire campagne pour l'élection de Hayatou à la présidence de l'instance mondiale du football.
Tout cela semble être oublié et les officiels sénégalais si prompts à déployer le pont d'or pour Hayatou n'ont pas bronché quand tous les billets du match Egypte-Sénégal de mardi ont été vendus. De même, ils n'ont émis aucune protestation lorsque les supporters sénégalais ont été isolés dans une tribune tout au fond du stade.
Au vu d'une telle attitude, on peut comprendre la superbe avec laquelle l'arbitre camerounais, Evehe Divine, et ses assistants ont ignoré le penalty obtenu par Diomansy Kamara.
Au fait, savez-vous que le siège de la CAF se trouve au Caire et que son secrétaire général, Mustapha Fahmy, est un Egyptien?
SD/CTN
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