On ne renforce pas une défense qui prend l’eau de toute part. Ni une attaque qui souffre terriblement d’efficacité. Bref, on ne change pas une équipe qui perd ! Telle semble l’option de Lamine Ndiaye. Le sélectionneur national a publié la liste des 23 joueurs devant faire face à la Gambie le 11 octobre prochain, au stade Léopold Sédar Senghor.
Seuls Khalilou Fadiga et Rémi Gomis ont été appelés à la rescousse pour sauver le Sénégal. Ils complètent la liste des 21 joueurs qui avaient tous fait le déplacement à Blida –Salif Diao pour des raisons de famille et Mbaye Lèye, blessure avaient déclaré forfait-. Mamadou Niang et Souleymane Diawara ont encore été zappés par Lamine Ndiaye qui continue à faire fi des seuls critères qui devraient régir une sélection. C’est-à-dire la régularité et la compétitivité. Le sélectionneur national a préféré rester dans ses principes qui, au fait, lui sont imposés par une bande de joueurs, dit-on, si l’on en croit la presse.
Avoir des convictions et des principes pour un sélectionneur est une excellente chose, mais manquer de c… est extrêmement dangereux. Malheureusement, c’est ce qui arrive à la sélection nationale. Des joueurs à visage découvert ou sous couvert de l’anonymat auraient exigé, en plus de la fameuse lettre qui devait ouvrir les portes de la tanière à Mamadou Niang et Souleymane Diawara, des excuses pour avoir osé dire : “stop, ça ne va pas. Discutons !“ pour ce qui est du cas du premier nommé. A partir de cette date, ils sont devenus des “pestiférés“ et sont voués aux gémonies.
Lamine Ndiaye quant à lui s’est terré dans un silence coupable préférant laisser l’opinion publique et les observateurs avertis se défouler sur les ondes, au lieu de justifier lui-même ses choix via une conférence de presse comme le veut la tradition. D’ailleurs, le sélectionneur national n’est pas à son premier coup de maître. Lors du déplacement de Tripoli pour jouer la Libye, il avait aussi servi à la presse des fax avant de trier sur le volet quelques organes de presse pour s’expliquer.
On se souvient encore quand il a été propulsé à la tête de la tanière à la suite de la démission de Henry Kasperczak, sa première mesure était une journée presse morte. Les Envoyés spéciaux qui s’étaient tapés plus de 800 km pour rallier Tamale à Kumasi ont été contraints ce jour-là de ranger leur dictaphone et autres stylos.
Sur le plan sportif, Lamine Ndiaye adore jouer le tango.
Pour une rencontre aussi importante que celle qui se jouera face à la Gambie et où l’avenir du football sénégalais tient sur un fil, il a encore ignoré royalement le meilleur buteur sénégalais et celui qui aurait pu enrayer les errements de sa défense qui, en l’espace de deux matches, a pris cinq buts. Et si Bacar Dia avait raison ? serait-on tenté de dire.
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