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DESTIN COMMUN ET TRAJECTOIRES CROISÉES DE TYSON ET YÉKINI : De la boxe au basket et au football pour finir dans l'arène

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DESTIN COMMUN ET TRAJECTOIRES CROISÉES DE TYSON ET YÉKINI : De la boxe au basket et au football pour finir dans l'arène

Mohamed Ndao «Tyson» et Yakhya Diop «Yékini» ont un destin commun : la lutte. Mais les itinéraires de ces deux sportifs, qui ont démarré par la boxe pour finir dans l'arène, sont différents. Le premier nommé a été un basketteur alors que le second a tâté le football avec comme poste de prédilection la position d'arrière central. 

Les observateurs ont raison de dire qu'au Sénégal, la lutte supplante toutes les autres disciplines sportives. L'engouement que suscite ce sport bien de chez nous fait rêver aujourd'hui tout chef de famille, tout parent de jeune garçon. Les deux lutteurs Mohamed Ndao «Tyson» et Yakhya Diop «Yékini» ont révolutionné et professionnalisé l'arène. 

  «Tyson» : le noble art et le basket pour se différencier des autres

Le chef de file de l'écurie Boul Faale, «Tyson», est la star incontestée de la lutte traditionnelle sénégalaise qu'il a révolutionnée. Athlète à la force herculéenne et tombeur des plus grands champions (Tapha Guèye, Mor Fadam, Manga 2 etc.), le talibé de Baye Niasse devenu Cheikh a toujours été aussi dévastateur et craint par ses pairs. Il a eu très tôt des prédispositions pour le sport.

Profitant de l'année blanche de 1988, Tyson quitte les bancs pour s'adonner à la boxe et au basket. Ce n'est qu'en 1992 qu'il embrasse la lutte. En 1995, il sera révélé au grand public en gagnant un grand combat dans la catégorie des supers lourds. Avec 1,98 mètre de taille et un poids qui vacille entre 130 et 135 kg, le Cheikh a, auparavant, opté pour le basket. Mais ayant trouvé sur place des jeunes pétris de talent et qui avaient débuté leur carrière dés le bas âge, le lutteur de Pikine se tourne vers la boxe durant les années 90. À cette époque, son idole, le boxeur américain Mike Tyson, faisait des ravages et il s'est identifié à lui avant d'adopter ce surnom.

Lui aussi fait des ravages dans la lutte, avec comme secret des entraîneurs qui vont faire de lui ce grand champion sorti de l'anonymat du basket et de la boxe. Il va devenir le leader de la «Génération Boul Faale». Sa chance a surtout été d'avoir été formé à la lutte par des karatékas qui lui ont enseigné le sens de la sérénité dans les affrontements et un regard constant sur son adversaire. Il a également appris à attaquer dans ses débuts de lutteur amateur avant d'être professionnel. Ce sont ces différentes disciplines que sont le basket et la boxe qui lui ont donné son style actuel : un lutteur différence des autres. 

«Yékini» : Un ancien libero qui ne savait pas que marquer des buts 

Meilleur lutteur sénégalais incontesté de tous les temps, Yékini (1,92 m pour 130 kg) totalise aujourd'hui 17 victoires et 1 nul en 18 sorties. Il a d'abord tapoté le ballon de football.  Né en 1974, à Bassoul, près de Joal-Fadiouth, le neveu de l'ancien lutteur Mohamed Ndiaye «Robert» était un footballeur très doué, craint par ses adversaires.

Dans son village et environs (Samba Dia, Fadiouth etc.), il était très connu pour ses talents de footballeurs. Si bien que certains lui prédisaient un bel avenir sur les terrains de football. D'où le surnom de Yékini pour faire allusion à l'ancien avant-centre des «Green Eagles» du Nigeria, Rashidi Yékini, héros de la Can «Sénégal 92». Mais, comme nul ne peut échapper à son destin, à force de côtoyer les séances de lutte traditionnelle, communément appelées « mbapatt», le garçon excelle par son talent, sa technique, mais surtout par son aisance dans cette discipline.

Au fil du temps, «Yékini» fait le vide autour de lui en gagnant tournoi sur tournoi. Suffisant pour tourner le dos au football et ne se consacrer qu'à la pêche et à la lutte. Il se révélera au grand public, lors de la finale du drapeau du chef de l'Etat, à Fatick, où il a été battu par Zale Lô. Sachant qu'il peut faire carrière dans la lutte, il débarque à Dakar. On le confie à Amadou Katy Diop qui devient son entraîneur avec comme président de l'école de lutte Ndakaaru Pape Maël Diop.

Ses débuts à Dakar n'ont pas été faciles. Puisqu'il s'est tourné les pouces sans parvenir à décrocher un combat. Mais, il ne se décourage pas et continue à travailler. Son heure arrivera face à Modou Pouye 2 et Kadd-Gui qui lui ont tendu la perche et à qui il dicte sa loi. Plus rien ne va arrêter cet ancien footballeur dont le rêve était de devenir un joueur professionnel. Tant mieux, il se professionnalise dans les arènes et en devient le nouveau «Roi» incontesté.

«Yékini» ne marque certes plus des buts, mais il abat ses adversaires comme dans une porcherie. On saura si, face à «Tyson», dimanche, les notes de la musique continueront avec ce refrain d'une belle symphonie.



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