Dakar, 5 nov (APS) - Les joueurs de l'équipe nationale qui font partie des Sénégalais les plus riches, devraient être appelés à participer à ''l'effort national'' demandé par le chef de l'Etat pour aider leurs compatriotes les plus défavorisés face à la cherté de la vie.
On n'attend pas d'eux des retenues salariales mais des diminutions des primes lors des compétitions officielles ou des matches amicaux de préparation en vue de la Coupe d'Afrique des nations (CAN).
Abdoulaye Wade a annoncé vendredi avoir décidé de soumettre ‘'en procédure d'urgence'' au Parlement un projet de loi autorisant des ‘'retenues'' sur les salaires destinées à ‘'alléger les souffrances'' des couches fragiles de la population.
Les partenaires d'El Hadj Diouf qui se proclament patriotes à tout de bout de champ, pourraient commencer par leurs primes lors de la rencontre prévue contre le Mali, le 17 novembre prochain.
Un Lion coûte en forfait de transport lors d'un match de l'équipe nationale à Dakar, 1,7 million de francs CFA. Lors d'un match officiel, ils perçoivent en cas de victoire, deux millions de francs CFA et en match amical, un million, selon le trésorier général de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Blaise Diagne interrogé lundi par l'APS.
S'il est vrai que la plupart font de gros efforts financiers pour aider leurs clubs d'origine ou investissent dans des projets sociaux, en ces temps de vaches maigres, ils pourraient faire plus en revoyant leurs primes à la baisse.
Cela d'autant plus que ces primes ont été négociées à un moment où la cote de l'équipe nationale atteignait les sommets. L'instance dirigeante du football sénégalais ne peinait pas à trouver des sponsors pour El hadj Diouf et ses coéquipiers.
Mieux, en décidant ‘'d'offrir'' sa dernière année de contrat à Saint-Etienne (D1 française) avant de signer à Besiktas Istanbul, Lamine Diatta a fait un geste qualifié de chevaleresque par la presse spécialisée en France.
S'il est vrai que le défenseur international sénégalais n'était plus en odeur de sainteté avec les Verts, après une sortie dans la presse n'ayant plu ni à ses dirigeants, encore moins aux supporters de son club, il reste que c'est le football national qui avait le plus grand besoin de cette manne financière.
Des joueurs d'autres sélections prennent en charge les primes de leur partenaire, comme cela avait été le cas pour Georges Weah au Liberia dans les années 1990 et 2000. Personne ne peut soutenir que ces joueurs sont plus patriotes que les nôtres.
En attendant, ils sont appelés à sévir dans le bon sens du mot en acceptant de baisser substantiellement leurs primes et leurs forfaits de transport.
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