(Un de nos envoyés spéciaux à Port Saïd) - Le match de demain, mardi, face au Nigeria, sera particulier pour l’encadrement technique national. Si ça passe, ils seront portés au pinacle, mais en cas d'élimination dès le premier tour de la Can, ce qui ne s'était plus vu depuis belle lurette, ils seront voués aux gémonies. Une défaite ou même un nul serait synonyme pour Abdoulaye Sarr et Amara Traoré, d’une fin de carrière à la tête de l’équipe nationale, après seulement quatre mois passés à la direction de la "tanière" en qualité de sélectionneur national et d'entraîneur adjoint. Certes, pour Abdoulaye Sarr, l’aventure avec les «Lions» a commencé depuis 2000, au Nigeria. Mais une sortie par la petite porte des "Lions" de la Can lui ferait perdre toute cette gloire qui a accompagné, depuis lors, les campagnes du Sénégal. Et on oubliera ainsi qu'il était sur le banc de touche quand les "Lions" sont tombés, en 2000, en quart de finale face au pays organisateur, le Nigeria, mais aussi lorsqu'ils ont été vaincus en 2002, au Mali, avec les armes à la main, par le Cameroun sur un coup de dé en finale et qu'ils ont été jusqu'en quart de finale au Mondial asiatique, la même année. Si les "Lions" ne passent pas le premier tour, nombreux seront ceux qui rappelleront que ce sont les mêmes éléments de l'encadrement technique, alors adjoints de Guy Stéphan, qui avaient échoué lamentablement en Tunisie en quart de finale.
On comprend, dès lors, pourquoi le sélectionneur national est très pressé d'être déjà à demain, mardi, pour faire face au Nigeria qui avait éliminé le Sénégal en quart de finale en 2000, avant d'être sorti de la Can de 2002 par les "Lions" au même niveau de la compétition. «Quelquefois, on est même pressé d’être à l’heure du coup d’envoi", nous dira Abdoulaye Sarrn avant de tempérer aussitôt : "Mais ne brûlons pas les étapes. Un match, c’est un moment bien précis. Il ne faut pas le jouer avant, ni après. On va essayer de nous concentrer sur les quatre vingt-dix minutes et de faire la différence. Les troupes sont motivées. Je ne vois pas pourquoi ne pas garder la sérénité et continuer le programme qui a été bien ficelé», a indiqué le sélectionneur national.
Au-delà du technicien, une élimination du Sénégal serait une grosse perte pour le pays. Seulement, «on n’en est pas encore à ce stade. Donc relevons la tête et regardons devant nous», martèle le coach. Pour le reste du programme, l’équipe nationale devra travailler sur «l’entretien, la cohésion, essayer d’avoir un collectif très huilé, tout en maintenant la condition physique des joueurs. Ensuite, il y a l’aspect technico-tactique. Et sur ce point, nous déployons souvent, sur le terrain, des combinaisons», a confié Abdoulaye Sarr.
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