Des critères ethniques apparaissent aussi sur des fiches de la cellule Île-de-France, une révélation qui fragilise la défense du club.
PSG - Le fichage ethnique au recrutement du centre de formation du PSG n'était pas en vigueur qu'hors de la région parisienne: le quotidien L'Équipe a produit ce jeudi 15 novembre un document selon lequel des critères ethniques apparaissent aussi sur des fiches de la cellule Île-de-France, fragilisant la défense du club.
"BC" pour "blanc", "BK" pour "black", "BR" pour "beur", "M" pour "métis" et "AS" pour "asiatique": c'est la classification -illégale en France- utilisée sur des fiches d'évaluation de recrues potentielles en région parisienne, déjà évoquée par Le Parisien en fin de semaine précédente et confirmée par un document produit par le site internet de L'Équipe jeudi soir.
"Le document que nous avons pu consulter est un rapport d'activité de mai 2017. Et le fichier informatique est daté de 2002", écrit L'Équipe, qui estime que "cette nomenclature pourrait donc être en vigueur depuis longtemps".
"L'enquête interne" menée par le PSG "démontre qu'il n'y a pas eu de cas avéré de discrimination", affirme de son côté le club jeudi soir dans un communiqué. "Cette enquête a confirmé la mise en place de fiches avec un critère d'origine durant la période 2013-2017. Ces fiches sont à l'initiative propre du responsable de la cellule Province", écrit le club dans ce communiqué publié après une rencontre avec la ministre des Sports, Roxana Maracineanu. "Malgré leur existence, il n'y a pas eu de processus de discrimination au niveau de l'observation, de l'évaluation et du recrutement de jeunes joueurs".
Une révélation embarrassante pour le PSG
Cette révélation de L'Équipe est en tout cas embarrassante pour le PSG qui, ciblé par les révélations des "Football Leaks" la semaine dernière, avait plaidé pour sa défense que le fichage ethnique en son sein avait été le fruit d'une "initiative personnelle du responsable" de la "cellule de recrutement du centre de formation, dédiée aux territoires hors Île-de-France". Soit Marc Westerloppe, parti en début d'année civile à Rennes.
Mais ce dernier, qui "n'a jamais eu un comportement discriminant dans les fonctions qu'il a occupées au PSG" dixit ses avocats Hervé Témine et Corinne Dreyfus-Schmidt, n'était pas responsable de la cellule de recrutement Île-de-France.
Les terminologies diffèrent, rappelle L'Équipe, puisque celle employée par la cellule hors Île-de-France, révélée la semaine dernière par plusieurs médias européens dont Mediapart et "Envoyé Spécial", faisait état des catégories "Français", "Maghrébin", "Antillais", "Africain".
A la suite de ces premières révélations, la Ligue française des droits de l'Homme a porté plainte contre X vendredi pour "discrimination" et pour "collecte et traitement de données à caractère personnel faisant apparaître les origines raciales ou ethniques".
1 Commentaires
Anonyme
En Novembre, 2018 (16:13 PM)Participer à la Discussion