Dans un combat rapproché, expéditif et techniquement chargé, Yekini et Balla Bèye II ont tenu hier leur rang, en prouvant leur valeur sûre dans cette arène historique du stade Demba Diop. Mais au finish, le trio arbitral a déclaré Yekini vainqueur au grand dam du camp de Baboye qui contestant avec la dernière énergie prévoit même de déposer un recours auprès du Cng dès aujourd’hui.
Le 11 janvier 2002 leur
première confrontation avait été longue et éprouvante surtout pour
Mamadou Sow alias Baboye. Et Yakhya Diop alias Yekini avait été
finalement déclaré vainqueur. Cette fois-ci pour leur seconde
confrontation, les choses sont allées beaucoup plus vite. Mais encore
une fois Yekini est déclaré vainqueur. Même si c’est dans une situation
inconfortable qui a suscité la contestation générale dans le camp
adverse et chez bon nombre d’amateurs. Le tout s’est joué en moins de
trente secondes. En quatre actes : Un coup de sifflet, un contact, une
prise et une chute. C’est dire donc que tout est allé trop vite pour ceux qui espéraient un combat long, ceux qui s’attendaient à un temps d’observation et pour ceux qui misaient sur le punch de l’un ou de l’autre des deux lutteurs pour voir un K.O dans ce combat. En fait, les deux lutteurs très en forme, déjà dans les échauffements ont démontré toute leur hargne et leur volonté de mériter ce cachet particulier de 200 millions de Fcfa partagés :125 millions pour Yekini et 75 pour Baboye. Dans un stade plein avec tout ce que l’arène compte comme spécialistes, amateurs et férus, les deux lutteurs optent délibérément pour un combat rapproché. Dès le coup de sifflet de l’arbitre, Yekini tente de tempérer, mais Baboye déclenche les hostilités.
Il saisit le pied droit de Yekini au niveau du genou. Une stratégie qui rappelle bien celle qu’il avait adoptée lors de sa confrontation victorieuse face à Bombardier le 16 avril 2006 à Thiès. Mais futé, son adversaire du jour l’évite de justesse. Mais ne parvient pas à le dégager complètement. Il se retrouve même ceinturer aux reins par le robuste lutteur de l’écurie Hal Pulareen. Un méli-mélo terrible s’en suit. Balla Bèye II tente de projeter les 125 kg de muscles de Yekini par le ventre, ce dernier un bras à terre, bloque et joue à faire pivoter son adversaire. Une tentative qu’il ne réussira pas. Et toujours attaché aux reins du patron de l’écurie Ndakarou, il tente le tout pour le tout. Yekini se démène pour sortir de cette position difficile qu’il n’a jamais connue dans un combat depuis plus de 10 ans dans l’arène.
Baboye ne lâche pas prise. Même s’il a du mal à réussir ce petit coup fourré qui allait tout bonnement « tuer l’invincibilité » du Roi Yekini. Ce dernier calculant malgré tout parvient dans un geste irréfléchi et dans une position plus qu’inconfortable, à faire rater à Baboye sa prise des aisselles ; ce qui poussera ce dernier et grâce au surpoids de Yekini, à perdre l’équilibre pour se retrouver les fesses à terre. Ce qui est déjà une chute dans le règlement établi par le Cng. Mais l’arbitre laisse l’action se poursuivre. Balla Bèye II et Yekini se retrouvent finalement’ entrelacés » au sol.
Chacun jubile de son côté. Mais les juges ayant certainement validé la première chute se concertent et déclarent Yekini vainqueur. Suffisant pour que l’arène sens dessus, sens dessous lance le procès de ce combat particulier. Mais qui avec cette décision arbitrale ne verra pas encore Yekini, auteur de 16 combats dont un nul perdre. En fait, hier il a remporté sa quinzième victoire devant Balla Bèye II qui, de son côté enregistre sa cinquième défaite en 21 combats dont 15 victoires, 5 défaites et 1 nul. Un résultat qui, contesté par son écurie pourrait pousser cette dernière à déposer selon certaines sources « un recours en annulation du verdict, dès aujourd’hui »
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