Conakry : une élève de 17 ans décède d’une crise cardiaque lors des manifestations scolaires
Les manifestations d’élèves enregistrées ce mardi 9 décembre 2025 à Conakry ont viré au drame.
Une jeune fille de 17 ans, nommée Kadiatou Soumah, élève en classe de 10ᵉ année au Groupe scolaire Haute Marée 2, dans le quartier Minière (commune de Dixinn), a perdu la vie après avoir été victime d’une crise cardiaque dans son établissement scolaire.
Selon les témoignages recueillis par un reporter de SeneWeb Guinée la jeune fille se trouvait près de la fenêtre de sa salle de classe avec ses camarades lorsque la panique a éclaté.
À l’extérieur, un groupe d’élèves en colère, armés de pierres, s’approchait de l’école.
Craignant une attaque, plusieurs élèves ont poussé des cris de peur. C’est dans ce moment de forte agitation que Kadiatou Soumah s’est effondrée, inanimée.
Transportée d’urgence au Centre médical communal (CMC) de Ratoma, malgré les premiers gestes de secours pratiqués par le personnel enseignant, elle a malheureusement rendu l’âme quelques instants plus tard.
« Il y avait des menaces extérieures. Des élèves venus d’autres établissements jetaient des pierres. Dans la salle, la panique s’est installée. C’est à ce moment que Kadiatou a pris peur et a piqué une crise. Nous avons tenté de la ranimer, mais elle ne respirait plus. Elle a été conduite au CMC de Ratoma, où son décès a été confirmé par les médecins.
Il faut que ces menaces cessent. Cette grève fait déjà des victimes, et il est temps que les syndicats et l’État réagissent pour protéger les élèves », a témoigné Macky Dieng, professeur au Groupe scolaire Haute Marée 2.
Une famille en deuil
Originaire d’une famille de sept enfants, Kadiatou Soumah occupait la cinquième place de la fratrie.
Sa mort soudaine a plongé ses proches dans une immense douleur, notamment sa grande sœur, Mabinty Soumah, encore sous le choc.
« Quand on m’a dit que ma petite sœur était tombée à l’école, je n’y ai pas cru. J’ai envoyé quelqu’un la chercher, mais on m’a annoncé que la situation était grave. Quelques heures plus tard, on m’a appris qu’elle était décédée… Elle était gentille, humble, toujours souriante. Même quand tu étais fâché, elle te faisait rire. Kadiatou ne se fâchait jamais », témoigne-t-elle, émue.
Une tragédie de plus dans un climat tendu
Ce drame vient s’ajouter à la série de violences scolaires qui secouent le pays depuis le déclenchement de la grève dans l’éducation.
Entre colère, peur et incertitude, les élèves guinéens se retrouvent une fois de plus au cœur d’une crise qui met en danger leur sécurité et leur avenir.
Commentaires (4)
Qu'es qu'on a en foutre de se qui se passe en guinée, tandis que chez nous on assez de blême à raconter et gérer
avait-elle été injéctée au "vaccin" à ARN messager contre le Covid? Gros facteur de risque de myocardite, chez les jeunes.
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Obésité+ sédentarité ce n'est pas bon pour la santé et le coeur;
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