Les soldats de la Minusma ont quitté précipitamment Kidal pour Gao, hier mardi 31 octobre 2023. Ils n’ont donc pas rétrocédé leur base à l’armée malienne, comme l’indique le planning convenu entre l’ONU et la junte au pouvoir à Bamako.
Les séparatistes à dominante touareg qui contrôlent depuis une dizaine d’années cette ville du nord du Mali ont profité de l’occasion pour prendre le contrôle de la base en question.
« Nous sommes décidés à contrôler toute l’étendue de notre territoire national »
« Le Cadre stratégique permanent (CSP) prend désormais le contrôle des emprises abandonnées par la Minusma à Kidal », a indiqué dans un communiqué, cette alliance constituée notamment des rebelles de l'Azawad. L’information a été confirmée à l’AFP par un élu local qui a requis l’anonymat.
À Bamako, le discours est assez clair, depuis la reprise des hostilités avec les séparatistes. Une partition du pays n'est pas négociable. Récemment, le Premier ministre malien Choguel Maïga a affirmé que le pouvoir de la Transition comptait prendre le contrôle de tout le territoire. « Nous sommes décidés à contrôler toute l’étendue de notre territoire national », a déclaré l'autorité.
Cap sur Kidal
Actuellement, l’expédition militaire lancée par les Forces armées maliennes (FAMA) depuis Gao serait toujours à Anefis, une ville considérée comme le dernier verrou sur la route qui mène vers Kidal. Les rebelles les attendent de pied ferme.
Autant dire que c’est le calme avant la tempête de "sang". En tout cas, si le Mali compte contrôler tout son territoire, il devra certainement livrer bataille aux séparatistes à dominante touareg. À moins qu’un accord entre les deux parties soit trouvé in extrémis pour éviter ces affrontements sanglants qui se préparent.
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