Le coup d’Etat intervenu au Niger, le mercredi 26 juillet dernier, a entraîné de vives réactions au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dimanche dernier, une réunion entre les chefs d’Etat de cette organisation sous-régionale a conduit à la prise de sanctions économiques contre Niamey. Le Bénin, voisin du Niger et partenaire économique stratégique du pays, a commencé à appliquer ces sanctions de la Cedeao.
« Le port de Cotonou est aussi celui du Niger »
Porto-Novo a décidé de fermer sa principale frontière avec le Niger. Cette décision est un coup dur pour le pays de Mohamed Bazoum. Il faut juste se rappeler des propos du président déchu lors de sa visite à Cotonou en mars dernier pour s’en rendre compte.
En effet, Mohamed Bazoum indiquait que l’économie des deux pays étaient complémentaire et que le « port de Cotonou est aussi celui du Niger ». « La route qui part de Cotonou à Parakou jusqu’à Malanville (commune frontalière du Niger), c’est la route du Bénin mais en grande partie, c’est la route du Niger », déclarait-il.
Actuellement, le transport de marchandises est suspendu sur ce corridor, informe le site d'informations béninois Le Matinal. Les camions transportant des marchandises à destination du Niger ne peuvent donc plus circuler.
Au niveau du port autonome de Cotonou, les conteneurs en transit vers le Niger, sont en souffrance depuis plusieurs heures, indique la même source.
Trouver une solution aux problèmes de ravitaillement
La décision du Bénin pourrait avoir de lourdes conséquences économiques sur le Niger et sa population. Les putschistes ont rencontré les commerçants, le lundi 31 juillet dernier, pour évoquer la situation et tenter de trouver une solution aux problèmes de ravitaillement qui se posent désormais avec ces sanctions de la Cedeao.
Auteur: Bernardin Patinvoh
Publié le: Mercredi 02 Août 2023
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