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Apurement des dettes de la Sénélec : La Banque Atlantique et le FSE signent une convention de 34 milliards de FCfa

Auteur: le soleil

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La Sénélec va apurer ses dettes grâce à une convention de financement de 34 milliards de francs Cfa signée hier entre la Banque Atlantique et le Fonds de soutien à l’énergie. Ce montant couvrira les créances de l’entreprise en difficultés vis-à-vis d’Itoc de l’ordre de 24 milliards de francs Cfa et de la Société africaine de raffinage (Sar) pour 10 milliards de francs Cfa.

La Banque Atlantique et le Fonds de soutien à l’énergie (Fse) ont signé, hier à Dakar, une convention de financement de 34 milliards de francs Cfa destinés à apurer les dettes de la Société nationale d’électricité (Sénélec), a appris l’Aps de source officielle à Dakar. Ce financement servira à couvrir les créances de la Sénélec vis-à-vis d’Itoc Trafigure, de l’ordre de 24 milliards de francs Cfa, et de la Société africaine de raffinage (Sar), pour un montant de 10 milliards de francs Cfa. Les documents ont été paraphés par le directeur général de la banque, El-Hassana Kaba (bailleur) et l’administrateur du Fse, Bassirou Samba Niasse au cours d’une cérémonie présidée par le ministre d’Etat Karim Wade. La rencontre s’est déroulée en présence du ministre délégué chargé de l’Energie, Ibrahima Sarr, et de l’administrateur-directeur général de Blackpearl Finance, Khalil Chyat (facilitateur).

Politique d’approvisionnement en combustible

M. Wade a qualifié d’ « importante » cette transaction qui, selon lui, « va nous permettre de rentrer de plain-pied dans la nouvelle politique d’approvisionnement en combustible pour la Sénélec ». Le ministre d’Etat a rappelé, à cet égard, le récent appel d’offres international de la Sar qui permettra à la Sénélec de faire une économie de 3 milliards de francs Cfa dans les trois prochains mois. « Cette convention va nous permettre de consolider la Sar », a-t-il dit expliquant que la dette de la Sénélec à l’égard de cette raffinerie « créait d’énormes difficultés sur les capacités d’approvisionnement et de financement de la société de raffinage ». « Elle va surtout nous permettre de disposer des 20.000 tonnes de fuel d’Itoc pour la Sénélec », a ajouté M. Wade, ministre de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie.

Le combustible, poste de charges le plus important

Pour sa part, M. Kaba a expliqué les raisons qui ont amené sa banque à participer à cette opération, mettant en exergue l’impact socio-économique de ce financement pour les populations.

Les problèmes du secteur de l’énergie nous impactent nous mêmes en tant que citoyens, mais également, nos clients et les clients de nos clients », a-t-il dit. « Pour nous, a-t-il signalé, participer à cette transaction est un acte citoyen mais également une action pour favoriser la compétitivité de nos clients. » L’endettement de la Sénélec a toujours plombé l’entreprise dans ses activités. Le Premier ministre avait évalué la dette de la société d’électricité à 280  milliards de francs Cfa. « La Sénélec se porte très mal et elle est même en quasi-faillite parce qu’elle ne peut plus faire face à ses dettes immédiates », s’était inquiété Souleymane Ndéné Ndiaye, peu après avoir reçu les résultats de l’audit de l’entreprise. Il avait aussi annoncé des ponctions budgétaires qui n’entraîneront pas l’annulation de projets. En janvier dernier, l’Association des cadres de la Sénélec, diagnostiquant les maux qui frappent leur entreprise, avait indexé un déficit de trésorerie, des arriérés de paiement, un combustible grevant lourdement la trésorerie et une instabilité organisationnelle qui déstabilise. Le déficit de trésorerie structurel de la société se caractérise par des recettes inférieures aux dépenses, la compagnie recevant par mois, en moyenne, 21 milliards de francs Cfa et devant effectuer des dépenses incompressibles mensuelles de 25 milliards de francs Cfa. Soit un gap annuel de 48 milliards de francs Cfa.

Le ravitaillement en combustible est aussi un lourd fardeau pour la Sénélec qui peine à assurer la fourniture correcte en électricité. Ce qui a provoqué des manifestations violentes dont la dernière, intervenue la 27 juin dernier, a causé le saccage de plusieurs de ses agences à Dakar et dans l’intérieur du pays. En 2010, les charges liées à l’approvisionnement en combustible représentaient plus de 190 milliards de francs Cfa pour un chiffre d’affaires évalué à 248 milliards de francs. Ainsi, le combustible occupe le poste de charges le plus important.

Auteur: le soleil
Publié le: Mardi 05 Juillet 2011

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