La hausse des cours du blé avait été servie par l’Etat pour expliquer la hausse du prix de la farine, qui avait fini par occasionner la hausse du prix de la baguette de pain. « Les cours du Blé étaient de 400 euros, mais aujourd’hui, elles sont à près de 196 euros », confie M. Amadou Gaye, président de la fédération des boulangers du Sénégal. Pour rappel, avant la montée des cours du blé, le sac de farine étaient vendu à 14600 francs, aujourd’hui, il ne s’échange pas à moins de 20000 francs. Alors l’Etat fait-il la sourde oreille ou il n’est pas au courant ? Ce qui serait sans doute très surprenant. Quoi qu’il en soit, du côté des boulangers on attend avec impatience une réaction des autorités. Selon M. Gaye, si l’Etat baisse le prix du sac de farine, aussitôt après nous baisserons les prix de la baguette. « C’est un avantage que de la vendre à 150 francs. Parce que les pères de familles ne disent pas j’achète tant de baguettes, mais mettent une certaine somme pour le pain, ce qui fait qu’avec 500 francs, on ne peut qu’avoir deux baguettes de deux cent francs, alors que si c’est à 150, il en achète trois, c’est important pour nous. Mais il faut que le prix de la farine baisse », a clamé M. Gaye. Mieux, selon lui, cela est possible, parce que dit-il, le prix de la farine n’est pas homologué, contrairement au pain. Quid de la mesure à adopter au cas où l’Etat tardait à appliquer de telles mesures ? M. Gaye n’exclut rien. « On va se faire entendre », a-t-il averti. Même si l’on est loin de cette situation, le constat est que la cherté de la farine a beaucoup assommé le secteur qui crée aujourd’hui près de 30.000 emplois au Sénégal.