La vague d’inquiétude soulevée par le Brexit dans le monde n’ébranle pas encore les autorités sénégalaises. Amadou Ba, ministre en charge de l’Economie, des Finances et du Plan, face aux députés, ce mercredi 29 juin 2016, a rassuré les populations que «le Sénégal se porte nettement mieux dans le contexte actuel marqué par des difficultés», a-t-il dit, lors de la Session ordinaire unique qui appelle à l’examen du projet de loi de finances rectificative 2016. 

Interpellé par Aïssata Tall Sall, sur la conséquence du Brexit sur le Sénégal, le ministre a affirmé que dans des pays comme le nôtre et même en Afrique, l’impact est assez indirect pour nous. «Il faut qu’on attende un peu qu’il y ait impact sur les pays avec qui nous avons des relations économiques comme la France et autres pour voir un peu l’impact au niveau de nos pays. En tout cas, à court et moyen terme, il n’y a pas d’impact de Brexit sur notre économie. Mais maintenant, il faut qu’on regarde les échanges, déjà le financement est de plus en plus cher, cela peut nous impacter quant à l’endettement».

Il y a aussi les migrations, a indiqué Amadou Ba qui souligne, à ce propos qu’au Sénégal, beaucoup de populations dépendent des revenus venant de l’étranger. «Nous dépendons beaucoup des populations qui font des envois dans notre pays. Nos services sont en train d’évaluer toutes ces questions. Il y a aussi l’impact sur les investissements directs étrangers. Là aussi, il y a des possibilités de baisse des investissements directs étrangers», renseigne le ministre.

Sur cet affaire de Brexit, terme utilisé pour désigner le scénario de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, le ministre indique qu’il y a, «dans le monde, beaucoup d’incertitudes après le Brexit. C’est vrai. Mais, il faut qu’on sesouvienne que ce n’est pas la première fois qu’on organise un référendum en Grande Bretagne. Déjà, en 1975, il y a eu un référendum.

La monnaie européenne est venue sans la Grande Bretagne qui continue d’avoir sa propre monnaie. Le Fmi travail sur deux scénarii. Dans tous les cas, il est attendu, au niveau de la croissance un ralentissement au niveau international. Surtout au niveau de l’Europe»