Le ministre de l’Economie et des Finances l’a dit: « Nous sommes dans l’obligation d’augmenter nos recettes ». Dans le contexte actuel, marqué par la raréfaction des ressources, l’Etat ne veut laisser aucun paramètre. De l’élargissement de l’assiette fiscale à la traque des personnes et entreprises qui savent qu’elles doivent verser leurs impôts tout en refusant de s’acquitter de leurs devoirs, tout sera pris en compte. « Ceux qui sont connus et qui n’ont pas payé, ils vont faire l’objet de poursuites et de paiements » a précisé Amadou Bâ directeur général des impôts et domaines. « Aujourd’hui, plus que par le passé, l’administration est en train de recouvrer en usant des voies de droit usuelles » informe t-il. Le directeur général des impôts et domaines, qui estime qu’il faut « préserver les droits des contribuables », explique aussi qu’il faudra « amener les gens à payer, et comprendre leur situation et au besoin recourir aux moyens de droit pour contraindre les uns et les autres à sacrifier aux obligations fiscales si tenté que le motif de non-paiements est lié à un manque de volonté ». Et l’autre paramètre, c’est l’élargissement de l’assiette : « On est, aujourd’hui, en train de travailler sur l’élargissement de l’assiette, vous verrez très bientôt la création du Centre des moyennes entreprises qui va gérer les contribuables dont les chiffres d’affaires varient entre 200 millions et 1 milliard, dès le premier juillet. Et on va concentrer l’essentiel de nos ressources humaines et techniques pour élargir l’assiette » explique M Bâ. L’an dernier ayant mobilisé globalement 830 milliards de recettes brutes, cette année il lui est donné un objectif de 900 milliards de francs Cfa. « Nous savons que nous avons un potentiel extrêmement important et toutes les mesures de modernisations et d’organisations mises en oeuvre devraient permettre à la Dgid d’être largement excédentaire. Cette année nous avons un objectif de 900 milliards sur les recettes ». Ce qui ne sera pas chose aisée, car « le contexte est effectivement difficile » dira M Bâ. Le ministre a insisté sur le civisme fiscal. Quant au nouveau Code général des impôts, il va entrer en vigueur en janvier 2013. Et ses objectifs, c’est de simplifier, rationaliser les dépenses fiscales, baisser la fiscalité sur les revenus des personnes, etc.