Des partisans de Farba Ngom, député-maire des Agnams, actuellement incarcéré dans le cadre de la reddition des comptes, ont vivement dénoncé ce qu’ils qualifient d’«?acharnement?» contre leur leader. Face à la presse, ils ont exigé sa libération provisoire, estimant qu’il devrait bénéficier du même traitement que d’autres personnalités déjà élargies de prison.
En effet, Yoro Farba Sy, coordonnateur de la Cojer de Matam, qui a porté la parole au nom du collectif, n'est pas passé par quatre chemins. «?Nous exigeons que les droits de l’honorable député soient respectés. Sa famille vit un véritable calvaire. Ils font face à des fouilles incessantes, des pressions permanentes, un harcèlement psychologique. Ses enfants sont traumatisés et même son frère établi à l’étranger depuis 30 ans a été interpellé injustement?», a-t-il déclaré.
Selon le coordonnateur, plusieurs proches de Farba Ngom ont été convoqués ou poursuivis sans motif valable. «?Même son ami d'enfance, simple courtier, a été arrêté alors qu’il n’a aucun lien avec les accusations portées. Ses deux frères sont également convoqués. Tout cela montre une volonté manifeste de s’en prendre à sa famille?», a-t-il poursuivi.
Poursuivant, il mentionne que dans la commune des Agnams, fief politique de Farba Ngom, les partisans sont également victimes des violences policières et des interdictions de rassemblements en soutien à leur leader. «?Des femmes ont été violentées, des manifestations interdites même dans des lieux privés. C’est une répression inédite?», s’est indigné Yoro Farba Sy.
Par ailleurs, les soutiens du député fustigent également ce qu’ils considèrent comme une instrumentalisation de la justice. «?Aucune preuve tangible n’a été apportée pour justifier son incarcération. Il n’a jamais géré de fonds publics ni occupé un poste de gestion. Il est poursuivi uniquement pour des raisons politiques?», ont-ils martelé.
Pour eux, la détention de Farba Ngom participe d’une stratégie d’élimination politique. «?Nous demandons sa libération provisoire dans le respect de la loi. Nous appelons les Sénégalais à rester vigilants face à ces dérives?», ont-ils conclu.
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